Le 9 décembre 2016, Almir Alić, représentant du Programme de sensibilisation du TPIY, s’est rendu à Zagreb (Croatie) pour donner une présentation sur les travaux du Tribunal à un groupe de 14 jeunes activistes. Cette présentation s’inscrit dans le cadre du projet Human Rights Monitoring and Advocacy Social Mechanisms Advancement (surveillance du respect des droits de l’homme et promotion des mécanismes sociaux de sensibilisation), mis en œuvre par Youth Initiative for Human Rights (YIHR), partenaire de longue date du Programme de sensibilisation.
Almir Alić a brièvement fait l’historique du TPIY et donné des informations sur les circonstances et les raisons de sa création et sur sa mission, ainsi que des informations statistiques d’ordre général sur les personnes mises en accusation et condamnées par le Tribunal. Il a également mis en exergue la pratique du TPIY concernant le jugement des affaires de génocide et de violences sexuelles commises en temps de guerre.
Almir Alić a expliqué que le TPIY était le premier tribunal pénal international à déclarer coupables de génocide des personnes qui avaient commis des crimes en Europe. Il a ajouté que, dans l’affaire concernant Radislav Krstić, la Chambre d’appel avait conclu, en avril 2014, que l’exécution de plus de 7 000 hommes et garçons musulmans de Bosnie à Srebrenica en 1995, suite à la prise de la ville par les forces serbes de Bosnie, constituait un génocide.
S’agissant des poursuites engagées contre les auteurs de violences sexuelles en temps de guerre, Almir Alić a souligné que le Tribunal avait joué un rôle historique en ouvrant la voie à une justice plus sévère à l’égard de ces crimes à travers le monde. Il a ajouté que plus du tiers des personnes condamnées par le TPIY avaient été jugées coupables de crimes impliquant des violences sexuelles.
YIHR Croatie est une organisation non gouvernementale qui se consacre à la protection et à la promotion des droits de l’homme, et qui donne aux jeunes les moyens de lancer des initiatives contribuant à créer des communautés démocratiques et une société ouverte, dans le plein respect des droits de l’homme.