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Le Président du TPIY, Carmel Agius, rend hommage aux victimes du génocide de Srebrenica

Président | | La Haye |

Le Président du TPIY, Carmel Agius, est aujourd’hui à Potočari (Bosnie-Herzégovine) pour rendre hommage aux victimes du génocide de Srebrenica.

Prenant la parole au cours de la commémoration solennelle organisée à l’occasion du 21e anniversaire du génocide, le Président a tout d’abord salué les survivants et les familles des victimes et souligné le rôle majeur qui est le leur pour que soit préservée durablement la mémoire des effroyables événements de juillet 1995.

« Tout processus de réconciliation a pour composante essentielle la justice » a dit le Président, ajoutant que « la justice, seule, ne suffit pas ». Il a rappelé l’importance cruciale pour la réconciliation de la communication et des échanges entre groupes ethniques dans un esprit d’ouverture. Les membres des différentes communautés devraient reconnaître conjointement le passé, rendre hommage aux victimes et travailler ensemble pour que de tels crimes effroyables ne se reproduisent jamais.

Abordant le rôle du TPIY, Carmel Agius s’est félicité que les travaux du Tribunal aient permis de mettre au jour la vérité sur ce qui s’est passé à Srebrenica il y a 21 ans. « Aujourd’hui devant vous, je suis fier que le TPIY ait établi de manière irréfutable qu’ici à Srebrenica, en juillet 1995, un génocide a eu lieu, fier que le TPIY ait poursuivi et condamné un certain nombre des principaux responsables de ce génocide » a-t-il déclaré, avant d’ajouter que la contribution du Tribunal avait permis de rejeter catégoriquement les tentatives de déni et renforcé la détermination à préserver la mémoire et les efforts en faveur de la paix et de la réconciliation.

« Un avenir de réconciliation véritable et durable n’est possible qu’en reconnaissant le passé pour ce qu’il est » a dit le Président. Les victimes de Srebrenica ne trouveront la paix que « lorsqu’elles sauront qu’elles n’ont pas été oubliées ; que leur mort cruelle et prématurée a tant soit peu servi à consolider la coexistence pacifique de tous les groupes ethniques de ce pays ; que justice a été rendue ; et que cet engagement a été pris : qu’il n’y ait plus jamais de Srebrenica ».

Le TPIY est le premier tribunal pénal international à avoir prononcé des déclarations de culpabilité pour génocide en Europe. C’est dans l’affaire Radislav Krstić que la Chambre d’appel du Tribunal a conclu pour la première fois, en avril 2004, qu’un génocide avait été commis à Srebrenica en 1995, avec l’exécution de plus de 7 000 hommes et garçons musulmans de Bosnie à la suite de la prise de contrôle de la ville par l’armée serbe de Bosnie. Vingt personnes ont été mises en accusation devant le Tribunal en relation avec les faits survenus à Srebrenica et, à ce jour, 15 de ces accusés ont été définitivement jugés.