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Radovan Karadžić en détention au quartier pénitentiaire des Nations Unies

Communiqué de presse

GREFFE

(Destiné exclusivement à l'usage des médias. Document non officiel)
 

La Haye, 30 juillet 2008
AM/MOW/PR1277f


Radovan Karadžić en détention au quartier pénitentiaire des Nations Unies

Après avoir échappé à la justice pendant plus de treize ans, Radovan Karadžić a été remis aujourd’hui à la garde du Tribunal. Arrêté en Serbie le 21 juillet 2008, il a été transféré au quartier pénitentiaire des Nations Unies à La Haye.

Radovan Karadžić, ancien Président de l’entité autoproclamée de la Republika Srpska, chef du Parti démocratique serbe et commandant suprême de l’Armée des Serbes de Bosnie (VRS), est poursuivi pour génocide et un grand nombre d’autres crimes perpétrés à l’encontre des Musulmans de Bosnie, des Croates de Bosnie et d’autres civils non serbes en Bosnie-Herzégovine pendant le conflit de 1992 à 1995.

D’après l’acte d'accusation, Radovan Karadžić a commis un génocide lorsque les forces sous son commandement ont tué des non-Serbes pendant et après les attaques menées contre des villes, dans plus d’une douzaine de municipalités de Bosnie. Après ces attaques, les forces serbes de Bosnie ont rassemblé des milliers de non-Serbes et les ont transférés dans plus de 20 centres de détention. Selon l’acte d’accusation, les forces placées sous le commandement de Radovan Karadžić ont tué, torturé, brutalisé et infligé des violences sexuelles aux non Serbes détenus dans ces camps.

L’acte d’accusation décrit également la responsabilité de Radovan Karadžić dans la campagne prolongée de bombardements et de tirs isolés menée contre des zones civiles de Sarajevo, causant des milliers de morts et de blessés parmi la population civile, dont des enfants et des personnes âgées.

D’après l’acte d'accusation, ces crimes et d’autres dont Radovan Karadžić doit répondre ont été commis dans le cadre d’une campagne dont l’objectif était de prendre le contrôle des régions qui avaient été déclarées partie intégrante de la Republika Srpska. Radovan Karadžić et d’autres ont pris des mesures destinées à forcer les non-Serbes à quitter ces régions, à expulser les personnes qui refusaient de partir et à éliminer les autres, afin de réduire fortement le nombre de la population non serbe.

Momčilo Krajišnik, Président de l'Assemblée de la Republika Srpska, et Biljana Plavšić, membre de la Présidence, qui a par la suite plaidé coupable, figurent parmi les coauteurs de ces crimes, également poursuivis par le Tribunal.

Radovan Karadžić doit également répondre de génocide pour le meurtre de plus de 7 000 hommes musulmans de Bosnie à Srebrenica, en 1995. D’après l’acte d'accusation, le 8 mars 1995, Radovan Karadžić a donné pour instruction aux forces serbes de Bosnie de provoquer une situation d’insécurité totale, sans espoir de survie pour la population, notamment celle de Srebrenica.

La date et l’heure de la comparution initiale de Radovan Karadžić devant le Tribunal seront communiquées en temps voulu.

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Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie

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