Tribunal Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia

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  1   Le mardi 28 juin 2011

  2   [Audience publique]

  3   [Les accusés sont introduits dans le prétoire]

  4   --- L'audience est ouverte à 14 heures 20.

  5   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Bonjour à tous et à toutes.

  6   J'entends mes propres propos en B/C/S sur le canal 4, donc je ne sais

  7   pas si c'est une erreur. Voilà. Bonjour à tous et à toutes de nouveau.

  8   Madame la Greffière, veuillez appeler l'affaire, je vous prie.

  9   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Bonjour, Monsieur le Président,

 10   Mesdames les Juges. Il s'agit de l'affaire IT-03-69-T, le Procureur contre

 11   Jovica Stanisic et Franko Simatovic.

 12   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vous remercie, Madame la Greffière.

 13   Je voudrais soulever quelques questions avant de commencer. Il semblerait

 14   qu'il y a un petit problème concernant la pièce D239. J'ai été informé

 15   qu'il y aurait peut-être une requête qui sera faite pour que l'on change le

 16   statut de cette pièce, qui était originellement une pièce publique, afin

 17   qu'elle soit maintenant une pièce versée au dossier sous pli scellé.

 18   M. JORDASH : [interprétation] Je suis vraiment désolé pour ce délai. C'est

 19   effectivement le cas. Il s'agit d'une liasse de documents, et l'on nous a

 20   demandé, en fait, de les verser au dossier sous pli scellé.

 21   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Monsieur Groome, est-ce que vous avez

 22   des objections ?

 23   M. GROOME : [interprétation] Non, Monsieur le Président, Mesdames les

 24   Juges.

 25   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Est-ce qu'il en va de même pour les

 26   autres conseils de la Défense ? Bien.

 27   Alors, le statut de la pièce 239 sera changé. Elle sera versée au

 28   dossier maintenant sous pli scellé.


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  1   Il y avait aussi des cotes qui étaient censées être assignées à certains

  2   documents. Il s'agit d'abord de la déclaration du témoin, 1D4851.

  3   Madame la Greffière, quelle en sera la cote ?

  4   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Il s'agirait de la pièce D258.

  5   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Elle sera versée au dossier sous pli

  6   scellé. Il en va de même pour les diagrammes qui ont été faits par le

  7   témoin et qui seront annexés à la déclaration. Alors, la pièce 1D2589 sera

  8   versée au dossier sous quelle cote, je vous prie ?

  9   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Ce document sera versé au dossier sous

 10   la cote D259, sous pli scellé.

 11   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Donc cette pièce sera versée

 12   au dossier sous pli scellé. Le document de la Défense qui porte la cote

 13   1D4852 a été versé au dossier sous une cote provisoire, et elle

 14   n'apparaissait pas sur la liste précédente 65 ter. Donc j'aimerais savoir

 15   s'il y a des objections - car c'est la première étape, en fait - il

 16   faudrait d'abord ajouter cette pièce sur la liste 65 ter ? Très bien.

 17   Monsieur Groome.

 18   M. GROOME : [interprétation] Il n'y a pas d'objection, Monsieur le

 19   Président, pour que cette pièce figure sur la liste 65 ter.

 20   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Donc il en vaut de même, je

 21   vois, pour les conseils de la Défense de M. Simatovic. Car initialement,

 22   cette pièce avait reçu une cote provisoire aux fins d'identification

 23   seulement. Très bien. Maintenant, vous aurez la permission de l'ajouter sur

 24   la liste 65 ter.

 25   Je voudrais que l'on passe à huis clos afin de pouvoir entendre notre

 26   prochain témoin.

 27   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Nous sommes à huis clos, Monsieur le

 28   Président, Mesdames les Juges.


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  1  [Audience à huis clos] [Confidentialité partiellement levée par ordonnance de la Chambre]

  2   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vous remercie, Madame la Greffière.

  3   Faites entrer, s'il vous plaît, le témoin.

  4   Monsieur Groome, si je ne m'abuse, je crois que l'on attendait tous de

  5   recevoir un courriel de M. Ignjatovic, mais je ne l'ai pas, pour ma part,

  6   vu.

  7   M. GROOME : [interprétation] Je ne l'ai pas vu non plus. Je n'ai pas reçu

  8   de courriel. Etant donné qu'il avait souhaité informer la Chambre

  9   directement, j'avais cru qu'il l'aurait sans doute fait directement sans en

 10   faire une copie à l'Accusation. Et je suis étonné puisque j'avais

 11   réellement l'impression qu'il vous enverrait un courriel directement.

 12   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vais demander à mes assistants, à mes

 13   juristes -- ou je leur ai demandé il y a une heure de vérifier si nous

 14   avions reçu une information, mais tant et aussi longtemps que ne n'aurons

 15   pas cette information et son courriel, la Chambre ne va pas demander à la

 16   République de Serbie de nous fournir d'autres détails concernant la requête

 17   pour les mesures de protection. Et si nous ne recevons absolument rien

 18   entre-temps de façon spontanée, nous pourrons procéder entre-temps de la

 19   façon dont nous avions décidé de procéder vendredi dernier.

 20   Oui, Maître Jordash.

 21   M. JORDASH : [interprétation] Monsieur le Président, pourrais-je simplement

 22   vous dire quelque chose sur cette question avant de faire entrer le témoin.

 23   [Le témoin vient à la barre]

 24   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui. Avant de faire entrer le témoin, ce

 25   n'est plus possible puisque le témoin est dans cette salle d'audience. Mais

 26   si je ne m'abuse, le témoin ne parle pas ou ne comprend pas l'anglais.

 27   M. JORDASH : [interprétation] Enfin, c'est un anglais de base, mais il

 28   pourrait suivre nos propos.


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  1   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Donc vous aimeriez quand même aborder

  2   quelque chose en son absence.

  3   M. JORDASH : [interprétation] En fait, je me suis également entretenu avec

  4   M. Ignjatovic et il m'a donné l'assurance du fait qu'il communiquerait ces

  5   informations à la Chambre et qu'il dirait à la Chambre qu'il s'agissait

  6   d'une position qui était une requête, et non pas une exigence. C'est une

  7   demande seulement. Et il voulait simplement vous dire qu'il faudrait

  8   informer le témoin qu'il ne sera pas poursuivi --

  9   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Donc vous aimeriez que j'en fasse part

 10   au témoin; c'est cela ?

 11   M. JORDASH : [interprétation] Oui, Monsieur le Président, c'est cela.

 12   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, on peut demander

 13   maintenant au témoin de placer ses écouteurs.

 14   [La Chambre de première instance et le Juriste se concertent]

 15   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Maître Jordash, nous vérifierons s'il

 16   est possible de trouver quoi que ce soit. Donc le greffe et les juristes de

 17   la Chambre se pencheront sur cette question. Et j'ai l'intention de

 18   procéder d'une façon -- je vais m'assurer pour que l'on soit prudents dans

 19   notre démarche.

 20   M. JORDASH : [interprétation] Je vous remercie.

 21   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Bonjour, Témoin DST-032. D'abord,

 22   j'aimerais vous rappeler que vous êtes toujours tenu par la déclaration

 23   solennelle que vous avez prononcée au début de votre déposition, à savoir

 24   que vous direz la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.

 25   LE TÉMOIN : DST-032 [Reprise]

 26   [Le témoin répond par l'interprète]

 27   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Et je voudrais aussi vous dire que la

 28   Chambre a été informée que la République de Serbie a dit qu'il n'y a pas de


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  1   préoccupation pour ce qui vous concerne quant à savoir -- enfin, qu'ils

  2   voulaient vous informer que vous ne serez pas poursuivi si vous déposiez.

  3   Donc nous voudrions savoir si cette confirmation a été également confirmée

  4   par écrit, et c'est la raison pour laquelle tous les assistants et les

  5   juristes, ainsi que le greffe, est en train de chercher ce courriel le

  6   confirmant par écrit, mais il n'y a absolument aucune raison de ne pas

  7   faire confiance à l'une des parties qui nous a fourni cette information. Et

  8   donc c'est sur la base de cet engagement verbal que nous avons l'intention

  9   de procéder pour l'instant, de procéder dans cette procédure. Est-ce que

 10   cela vous convient, Maître Jordash ? Est-ce que cela vous convient ?

 11   M. JORDASH : [interprétation] Oui, tout à fait, Monsieur le Président.

 12   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien, alors.

 13   C'est maintenant au tour de M. Jordash. En fait, il va poursuivre son

 14   interrogatoire principal.

 15   Interrogatoire principal par M. Jordash : [Suite]

 16   Q.  [interprétation] Bonjour, Monsieur le Témoin DST-032. Est-ce que vous

 17   pouvez m'entendre ?

 18   R.  Bonjour à tous et à toutes. Oui, je vous entends.

 19   M. JORDASH : [interprétation] Je voudrais que l'on passe en revue un

 20   certain nombre de documents. Mais avant de ce faire, Monsieur le Président,

 21   Mesdames les Juges, conformément à l'article 92 ter, vous auriez dû

 22   recevoir une liste de documents qui seront versés au dossier --

 23   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Nous avons reçu la liste.

 24   M. JORDASH : [interprétation] Et j'aimerais demander le versement au

 25   dossier de certaines pièces qui sont annexées à ces documents.

 26   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, très bien. Permettez-moi de

 27   vérifier d'abord. Il y a deux annexes sur la liste, et nous en avons déjà

 28   parlé. Il ne s'agit pas de pièces associées ou annexées, mais la première


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  1   pièce que nous trouvons sur notre liste est D258, et D259 pour la deuxième.

  2   Elles sont toutes les deux sous pli scellé. Et par la suite, nous

  3   commençons par 1D32, et il y a d'autres pièces également. Est-ce que c'est

  4   exact ?

  5   M. JORDASH : [interprétation] Oui, c'est exact, Monsieur le Président. Et

  6   donc 1D1407.

  7   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Moi, j'ai une liste allant de 1D32 à

  8   1D37. Il s'agit de six documents. Et je vais d'abord demander à Mme Marcus

  9   si elle souhaitait élever des objections quant aux six premières pièces,

 10   donc allant de 1D32 à 1D37 ?

 11   Mme MARCUS : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. S'agissant du

 12   tableau 92 ter, il y avait une colonne correspondant à l'origine. Et pour

 13   ce qui est des pièces 1D32, 33, 34, 35, 36 et 37, on nous a informés que la

 14   correspondance pertinente nous serait communiquée. Mais du meilleur de ma

 15   connaissance, nous n'avons pas encore reçu de lieu de provenance ou de

 16   l'origine de ces documents, donc c'est la raison pour laquelle nous

 17   émettons une réserve quant à l'authenticité de ces documents avant de

 18   recevoir ces pièces et ces attestations.

 19   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, ces pièces seront

 20   versées au dossier de façon provisoire --

 21   M. JORDASH : [interprétation] Monsieur le Président, les RSA ont été

 22   renvoyés à l'Accusation sous la cote 1D1520, mais je ne sais pas s'ils les

 23   ont déjà reçus.

 24   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, nous allons leur

 25   attribuer une cote provisoire pour l'instant. Madame Marcus, pouvez-vous

 26   vérifier et nous en informer demain ?

 27   Mme MARCUS : [interprétation] Oui, Monsieur le Président.

 28   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Madame la Greffière, il s'agira de six


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  1   documents. Pourriez-vous nous donner des cotes.

  2   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Oui, certainement. Il s'agira des

  3   pièces D260, D261, D262, D263, D24 [comme interprété] et D265.

  4   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, nous les versons au

  5   dossier sous pli scellé.

  6   M. JORDASH : [interprétation] Oui, merci.

  7   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] D260 allant jusqu'à D265 seront versées

  8   au dossier sous pli scellé.

  9   Mme MARCUS : [interprétation] Excusez-moi, Monsieur le Président, j'ai

 10   juste une question, s'il vous plaît. Vous avez dit qu'ils étaient versés au

 11   dossier sous pli scellé seulement ?

 12   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je suis désolé, j'ai fait une erreur.

 13   Mme MARCUS : [interprétation] Je vous remercie, Monsieur le Président. Donc

 14   j'aimerais vous demander, puisque les pièces seront versées au dossier sous

 15   pli scellé, est-ce que c'est parce que vous vous attendez à recevoir une

 16   confirmation pour ces mesures de protection s'agissant de la demande qui a

 17   été faite au gouvernement de Serbie ?

 18   M. JORDASH : [interprétation] Oui, c'est exactement cela.

 19   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, nous attendrons

 20   d'autres informations relatives qui devraient nous provenir du

 21   gouvernement.

 22   Mais pour l'instant, je corrige donc mon erreur : les pièces de D260

 23   à D265 seront versées au dossier de façon provisoire sous pli scellé.

 24   La prochaine est la pièce 1D364. Madame Marcus ?

 25   Mme MARCUS : [interprétation] Aucune objection.

 26   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Maître Jordash, est-ce que vous aimeriez

 27   que ces pièces soient versées au dossier sous pli scellé ?

 28   M. JORDASH : [interprétation] Oui, s'il vous plaît, pour les mêmes raisons.


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  1   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, je me tourne

  2   maintenant vers la Défense de M. Simatovic. Apparemment, il n'y a pas

  3   d'objections. Très bien. Alors, ce document recevra la cote D265 [comme

  4   interprété], versé au dossier sous pli scellé.

  5   La prochaine pièce est la 1D1276.

  6   Mme MARCUS : [interprétation] Aucune objection.

  7   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Alors, versée au dossier sous

  8   pli scellé; Maître Jordash, qu'en est-il de vous ?

  9   M. JORDASH : [interprétation] Oui, s'il vous plaît.

 10   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Il n'y a aucune objection par la Défense

 11   de M. Simatovic.

 12   Mme MARCUS : [interprétation] Monsieur le Président, il s'agit d'un extrait

 13   du journal officiel. Est-ce que le document devrait être versé au dossier

 14   sous pli scellé ?

 15   M. JORDASH : [interprétation] En fait, c'est une question confidentielle.

 16   Effectivement, il s'agit plutôt d'une copie confidentielle du numéro 18 du

 17   27 juillet 1990.

 18   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je ne vois pas d'endroit où il est

 19   indiqué qu'il s'agit du journal officiel pour l'instant. Alors, je vais

 20   devoir réfléchir sur le statut confidentiel de tous ces documents. Mais

 21   celle-ci portera la cote D267 et elle sera versée au dossier sous pli

 22   scellé.

 23   Et la pièce suivante, 1D1896, il s'agit du registre.

 24   Mme MARCUS : [interprétation] Aucune objection.

 25   M. JORDASH : [interprétation] Non plus, aucune objection, mis sous pli

 26   scellé, s'il vous plaît.

 27   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Sous pli scellé. Il n'y a pas

 28   d'objection concernant l'équipe de M. Simatovic. Alors, D268 sera versée au


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  1   dossier, avec mes excuses à Mme la Greffière, je fais son travail pour

  2   elle.

  3   Voilà, alors. Et par la suite, nous avons deux documents qui ont déjà reçu

  4   une cote MFI, et c'est le D233 et le D236. Et la dernière qui a déjà une

  5   cote MFI, D151. Et D233, il s'agit d'un document public, ou de deux

  6   documents publics plutôt. Et les deux autres, D236 et D151, seront versés

  7   au dossier sous pli scellé.

  8   M. JORDASH : [interprétation] Je vous remercie.

  9   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Vous pouvez maintenant commencer.

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 16   R.  Oui. Alors, je vais vous dire d'abord que c'est moi qui ai dessiné le

 17   diagramme en question en version serbe. J'ai placé des centres à compter du

 18   1 au 18, et je dirais que ces rapports effectués à titre régulier sont

 19   effectués par la présentation ou la transmission de documents d'origine,

 20   c'est-à-dire ceux qui proviennent de la source. La chose se fait en quatre

 21   exemplaires identiques : deux exemplaires restaient au centre, et cela est

 22   montré de façon graphique; il y a un exemplaire pour l'agent opérationnel,

 23   c'est-à-dire l'auteur; et un exemplaire pour le registre opérationnel.

 24   Au niveau du centre, c'est ce qui fait partie de la 5e Administration

 25   au siège du secteur.Les deux autres exemplaires qui sont indiqués ici, et

 26   si vous le permettez, je voudrais vous les montrer dans ce petit rectangle,

 27   on voit l'un et l'autre ici. Suivant une décision émanant du chef du

 28   centre, il y a communication vers les administrations dans la filière, à la


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  1   2e ou la 3e, et un autre exemplaire à la 5e Administration. Il n'est point

  2   nécessaire que le chef du centre prenne une décision formelle pour ce qui

  3   est de communiquer ces documents aux différentes administrations se

  4   trouvant au niveau du siège. Il le fait en signant une lettre

  5   d'accompagnement à l'intention de chacune des administrations de façon

  6   distincte. Les documents sont mis dans des enveloppes différentes, et ces

  7   enveloppes sont adressées aux administrations correspondantes.

  8   Q.  Merci. Alors, toutes ces informations qui sont générées par les centres

  9   sont-elles donc envoyées à la 1ère, 3e et 5e Administrations, ou est-ce

 10   qu'il y a un tri de ces informations ?

 11   R.  La totalité de ces informations -- je veux dire que les documents

 12   d'origine, la documentation venant de la source, ne sont pas communiqués à

 13   toutes les administrations se trouvant au siège du secteur. Parce qu'il y

 14   en a un certain nombre, que j'ai d'ailleurs indiqué dans ma déclaration,

 15   par exemple, les notes de service, ces notes de service sont utilisées pour

 16   documenter certaines activités déployées par des agents opérationnels.

 17   Alors, la règle veut que ce soit rédigé en deux exemplaires et que cela

 18   reste au niveau du centre pour les besoins du centre. Cela n'est pas

 19   transmis aux administrations se trouvant au siège du secteur.

 20   Alors, le diagramme ici est établi en précisant qu'il y a quatre

 21   exemplaires identiques qui sont faits pour ce qui est de chaque document.

 22   Il y en a deux qui restent au centre et deux sont envoyés vers les

 23   administrations se trouvant au siège du secteur. Pour que la situation soit

 24   tout à fait parachevée, et je précise que les deux documents peuvent, par

 25   exemple, être des rapports établis par des collaborateurs, des notes de

 26   service suite à interview, puis des rapports relatifs à la prise de mesures

 27   déterminées.

 28   Donc il faut que cela comporte des renseignements intéressants du


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  1   point de vue de la sûreté pour ce qui relève des activités du service. Et

  2   c'est le critère principal qui anime les activités du directeur du centre.

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  6   Q.  Une fois que l'information arrive à la 1ère, voire à la 3e

  7   Administration, est-ce que ces informations sont transmises vers le haut ou

  8   seulement certaines informations viendraient à être véhiculées vers le

  9   service ?

 10   R.  Une fois que ces informations sont traitées comme telles et qu'elles

 11   sont archivées, tout de suite après, c'est envoyé vers les différents chefs

 12   des administrations. Les chefs des administrations sont chargés de procéder

 13   à une sélection, à un tri des documents. C'est eux qui décident quels sont

 14   les documents qui devront être portés à la connaissance des différents

 15   assistants suivant la filière des activités en question. C'est ce qui

 16   relève de leur aptitude à évaluer les informations en question.

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 12   Tout d'abord, Monsieur le Témoin DST-032, je deviens quelque peu tendu si,

 13   au niveau d'un schéma ou d'un organigramme, il y a deux explications pour

 14   un même symbole. Parce que je vois une légende pour ce qui est des

 15   documents originaux 1 et 3, et je vois que le même symbole est utilisé pour

 16   la 5e Administration. Alors, je ne sais pas exactement ce que signifie la

 17   documentation en version originale pour ce qui est des Administrations 1 et

 18   3. Est-ce que cela signifie que ce sont là des documents entrants ou est-ce

 19   que c'est destiné à ladite administration ? Parce que si j'ai bien compris

 20   le diagramme, il y a un symbole qui fait référence à un type d'information

 21   à envoyer dans la direction indiquée par la flèche pour être échangé au

 22   niveau des différentes instances.

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 25   LE TÉMOIN : [interprétation] Monsieur le Juge, tout d'abord, au niveau de

 26   la légende, à la dernière ligne, on a tracé un petit cercle, et il est dit

 27   "documentation analytique". Et si vous vous penchez sur l'emplacement de la

 28   5e Administration, le chef de la 5e Administration vers le suppléant ou


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  1   l'adjoint du directeur, là, ce sont des documents analytiques qui sont

  2   véhiculés.

  3   Alors que la 1ère et la 3e Administrations, qui sont des

  4   administrations opérationnelles ou chargées d'instruction, elles sont

  5   habilitées à communiquer vers des instances supérieures, et je suis

  6   d'accord avec le terme que vous avez utilisé, on envoie des documents

  7   originaux. Alors, ce sont des documents prélevés à la source qui émanent

  8   des centres et dont les auteurs sont des agents opérationnels habilités à

  9   collecter du renseignement pour rédiger des textes appropriés, qui, dans

 10   notre jargon à nous, sont appelés les documents de source. Et dans le

 11   règlement du service de la Sûreté de l'Etat datant de 1990, qui était donc

 12   en vigueur à l'époque concernée, c'était ce qu'on appelait la documentation

 13   primaire.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Bon. Si je vous ai correctement compris,

 15   votre explication nous dit que ces petits carrés avec des croix diagonales,

 16   enfin, l'essentiel de ce qui doit être compris ici, c'est qu'il s'agit

 17   d'une documentation originale et qu'indépendamment de la légende, si on se

 18   penche sur le diagramme lui-même, il est possible de voir que la

 19   documentation originale qui est reçue par la 5e Administration ne sont pas

 20   rebalancées vers le haut. Mais ce n'est le cas que pour la documentation

 21   analytique, qui est véhiculée vers le haut au sein du système, alors que la

 22   documentation originale, qui est réceptionnée par la 3e Administration,

 23   voire encore par la 1ère Administration, ce sont des documents qui viennent

 24   à être rebalancés vers le haut suivant la filière, mais ils sont ramenés

 25   par la suite vers l'expéditeur. Vous ai-je bien compris ?

 26   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui. Comme vous pouvez le voir à partir de cet

 27   organigramme, la 5e Administration reçoit la documentation dont nous avons

 28   parlé tout à l'heure, c'est-à-dire la documentation originale ou la


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  1   documentation primaire. C'est là que c'est analysé, évalué, jaugé, et c'est

  2   partant de cela que l'on rédige des documents analytiques pour les

  3   rebalancer au-delà.

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 18   question finale pour en terminer : quand on voit ces lignes et ces

 19   fléchettes, sans indication du type d'informations qui sont véhiculées

 20   suivant ces filières, et je vois trois lignes depuis le chef du service,

 21   des lignes directes qui vont vers la 1ère, la 3e et la 5e Administrations,

 22   mais on ne dit rien sur ce qui est véhiculé ou envoyé par ces lignes.

 23   Alors, est-ce que vous pouvez nous dire de quoi il s'agit ?

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  4   (expurgé). On voit que le directeur du service,

  5   qu'il y a documentations originales ou primaires qui lui sont adressées,

  6   puis c'est renvoyé au destinataire. Il en va de même pour ce qui est des

  7   documents analytiques qui sont envoyés par l'adjoint ou le chef du service

  8   une fois qu'il les a traités.

  9   Alors, on voit des lignes qui vont depuis le directeur du service

 10   vers les cases de la 1ère, 3e ou 5e Administration. Alors, qu'est-ce que

 11   cela constitue ? Quelles sont les informations qui sont véhiculées par ces

 12   lignes ? Quelles sont les instructions, ordres ou types de choses dont il

 13   s'agit ?

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 15   Le directeur du service, par exemple, d'une administration. Le chef d'une

 16   première administration peut envoyé au directeur du service un document. Et

 17   le chef du service, une fois qu'il en a pris connaissance, lui renvoie le

 18   document afin que ce document soit traité de façon appropriée par la suite.

 19   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Donc ce que vous êtes en train de nous

 20   dire, c'est que le chef de l'administration peut contourner le suppléant,

 21   voire l'adjoint du directeur du service, et envoyer cela directement au

 22   directement au directeur du service. Et celui-ci, de son côté, peut

 23   renvoyer l'information vers le chef de l'administration concernée. Donc il

 24   manque sur ce diagramme la flèche qui va en haut depuis la 1ère, 3e et 5e

 25   Administrations, parce que la flèche n'est tournée que vers le bas, et non

 26   pas vers le haut.

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  6   choses peut-être moins logiques. Mais je comprends à présent que les lignes

  7   qui vont vers le bas, en direction de la 1ère, 3e et 5e Administrations,

  8   n'indiquent pas du tout le type de documentations ou d'informations qui

  9   sont véhiculées. Mais il faudrait aussi qu'il y ait des flèches pour

 10   indiquer que ça se fait dans les deux sens. Vous ai-je bien compris ?

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 19   R.  Lors de l'entretien à Belgrade, les conseils de la Défense m'ont montré

 20   un chiffre se rapportant à une année seulement, et ce chiffre-là, d'après

 21   la problématique de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme, se

 22   soldait à 8 972, me semble-t-il. Partant de ce fait, j'ai dit dans ma

 23   déclaration que je ne pouvais pas imaginer un directeur de service pour

 24   lire la totalité de ces documents au quotidien, parce que la question qui

 25   se poserait c'est de savoir qu'a fait le suppléant, qu'ont fait les

 26   adjoints, les chefs des administrations, les conseillers spéciaux et

 27   autres.

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 17   R.  On le voit clairement à l'examen de ce diagramme. Vous me demandez et

 18   je vous réponds ce qu'il en est des 1ère et 3e Directions opérationnelles.

 19   Mais le document qui arrive au directeur de la 1ère Administration ou de la

 20   3e Administration arrive aussi entre les mains du directeur de la 5e

 21   Administration, et la 5e Administration informe le chef de service de façon

 22   synthétique, et pas en utilisant des documents particuliers. Mais ce que

 23   fait le chef de la 5e Administration, c'est qu'il se fonde sur les

 24   documents reçus par son administration, qui ont été traités par son

 25   administration, et les transforme en documents analytiques, quelle que soit

 26   la dénomination donnée à ces documents à tel ou tel moment. Et la 5e

 27   Administration informe le chef de service de façon synthétique de sorte

 28   qu'il reste très peu de situations permettant aux chefs des administrations


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  1   opérationnelles de contacter directement le chef de service.

  2   Ces situations sont très rares parce que le chef de service est déjà

  3   bien au courant des situations grâce aux documents analytiques qu'il a

  4   reçus du chef de la 5e Administration.

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 20   M. JORDASH : [interprétation] J'aimerais que s'affiche à l'écran la pièce

 21   P2979 pendant quelques instants.

 22   Q.  Je voudrais rapidement que nous parlions de ce document car il est

 23   possible que d'autres vous aient interrogé à ce sujet. On trouve dans ce

 24   document des allégations qui émanent du journal "Vreme" et qui concernent

 25   l'année 2000. Je crois que vous avez parlé de cela lorsque vous avez

 26   témoigné vendredi dernier, des allégations selon lesquelles vous auriez à

 27   tort détruit des documents. Pourriez-vous rapidement répondre à ces

 28   allégations ?


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  1   R.  Cet exemplaire de ce journal "Vreme" m'a été montré par la Défense,

  2   mais j'ai refusé de lire l'article. Nous pouvons voir que c'est un article

  3   du mois de novembre 2004. Dans les médias en Serbie, il a été publié déjà à

  4   l'époque, mais j'ai toujours refusé d'en prendre connaissance. Je vois ici

  5   qu'on parle d'un groupe de hauts fonctionnaires, alors que je n'ai jamais

  6   été fonctionnaire de la Sûreté de l'Etat. Les fonctionnaires, vous savez,

  7   ne sont que le chef et l'adjoint du chef du service.

  8   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Un instant, s'il vous plaît. Vous ai-je

  9   bien compris lorsque vous avez dit -- nous avez-vous bien dit que vous ne

 10   l'avez pas lu à l'époque où il a paru et que lorsque la Défense vous l'a

 11   remis, vous ne l'avez pas lu non plus ? Dois-je comprendre ainsi vos propos

 12   ?

 13   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui, c'est justement ce que j'ai dit.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Maître Jordash, y a-t-il une utilité à

 15   demander au témoin de se prononcer sur cet article alors qu'il ne l'a pas

 16   lu ?

 17   M. JORDASH : [interprétation] Oui, Monsieur le Président. En fait, M. le

 18   Témoin connaît dans l'essentiel la teneur de ce document. Il sait

 19   essentiellement de quoi il était accusé.

 20   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Mais alors mettons de côté

 21   cet article.

 22   M. JORDASH : [interprétation] Oui. En fait, c'est l'un des aspects que je

 23   voulais aborder avec le témoin.

 24   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Mais en fait, je ne comprends

 25   pas tout à fait pourquoi, à ce moment-là, le témoin n'a pas pris

 26   connaissance de ce document. Vous pouvez arrêter maintenant, Maître

 27   Jordash.

 28   Si vous voulez faire des commentaires sur les allégations, c'est très


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  1   bien. Mettons cet article de côté.

  2   Et s'il y a des questions spécifiques que Me Jordash voudrait vous

  3   poser concernant cet article de "Vreme", il le fera à ce moment-là.

  4   M. JORDASH : [interprétation]

  5   Q.  En fait, je voulais simplement vous poser une question concernant un

  6   aspect qui a été traduit comme le suivant : c'est-à-dire que vous étiez

  7   responsable d'avoir à tort détruit des documents qui portaient sur des

  8   collaborateurs qui collaboraient sur des questions -- des collaborateurs

  9   spéciaux, si vous voulez, pour ce qui est des centres qui avaient ces

 10   documents. J'aimerais savoir, est-ce que vous êtes d'abord au courant du

 11   terme "collaborateurs spéciaux" ?

 12   R.  Je ne suis pas tout à fait certain de ce terme "collaborateur à

 13   objectifs spéciaux". Si ma mémoire est bonne, il y a 20 ans, on parlait de

 14   "collaborateurs pour buts spécifiques". Et pour moi, il s'agit de quelque

 15   chose de vraiment très différent. S'agissant de ce terme de collaborateurs

 16   à but spécifique, j'ai rencontré ce terme pour la première fois en 1991

 17   lorsque j'ai été envoyé à Kosovo. Il y avait des dizaines de dossiers de ce

 18   type dans diverses unités organisationnelles relevant de la Sûreté de

 19   l'Etat du Kosovo.

 20   Je me dois d'expliquer ceci aux Juges de cette Chambre. Il s'agit

 21   donc ici de collaborateurs --

 22   Q.  Je suis réellement désolé, mais je dois vous interrompre. Pourriez-vous

 23   abréger, s'il vous plaît, car j'ai encore un certain nombre de questions à

 24   vous poser sur d'autres sujets.

 25   R.  Très brièvement, il s'agit de collaborateurs spéciaux qui étaient

 26   engagés de collaborer dans le cas où il y aurait une guerre, donc en cas de

 27   guerre ou en cas de danger de guerre imminente dans l'ex-RSFY.

 28   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Maître Jordash, je vous prie de prendre


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  1   connaissance de la page 34 du compte rendu d'audience, parce que dans la

  2   première ligne, il s'agit peut-être d'une question de traduction, mais on

  3   voit ici qu'il est écrit "as for these associates", alors "pour ce qui est

  4   de ces associés", et il semblerait qu'il y ait une certaine incohérence.

  5   Alors, le témoin nous a dit qu'il a 20 ans, à l'époque on les

  6   appelait associés ou collaborateurs pour objectifs déterminés, alors que

  7   cet article parle de "collaborateurs à objectifs spéciaux". Il semblerait

  8   que c'est exactement la distinction qu'il essaie de faire. Alors, lorsqu'il

  9   a parlé des "associés pour objectifs déterminés" plutôt que de parler

 10   d'associés ou de collaborateurs pour "objectif spécial". Donc on voit deux

 11   termes légèrement différents. Alors, j'aimerais vous demander d'essayer de

 12   préciser ce point avec le témoin, qu'il vous dise ouvertement de quoi il

 13   est question.

 14   M. JORDASH : [interprétation]

 15   Q.  Témoin DST-032, vous faisiez allusion à des collaborateurs lorsque vous

 16   avez parlé de la DB du Kosovo. De quel type de collaborateurs parliez-vous

 17   exactement ? Comment les appelleriez- vous ?

 18   R.  J'ai parlé de collaborateurs, si ma mémoire est bonne, de

 19   collaborateurs, donc, pour objectifs déterminés.

 20   Q.  Avez-vous déjà rencontré ce terme "collaborateurs pour objectifs

 21   spéciaux" au cours de votre carrière dans la DB ?

 22   R.  Non.

 23   Q.  Et en dernier, est-ce que vous admettez ou est-ce que vous niez cette

 24   allégation selon laquelle vous auriez détruit des documents à tort comme il

 25   est expliqué ici dans cet article de "Vreme" ?

 26   R.  On ne parle pas seulement de cela dans "Vreme". On en a parlé dans

 27   différentes émissions télévisées. Mais je dois affirmer de nouveau que des

 28   documents ont été détruits conformément aux règlements du service de la


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  1   Sûreté de l'Etat de 1990. Mais en fait, je me heurte à deux problèmes.

  2   Voilà.

  3   Donc le premier problème est le suivant : c'est que cette campagne

  4   dans "Vreme", dans les médias, la télévision, a commencé au mois de

  5   novembre, à l'époque où j'étais encore conseiller spécial du directeur de

  6   l'agence BIA.

  7   Q.  De quelle année ?

  8   R.  En 2004. Et ensuite, j'ai demandé au directeur de me protéger de ces

  9   allégations ou de cette campagne, et que s'il n'était pas en mesure de le

 10   faire, que j'allais demander au gouvernement de le faire, puisque d'après

 11   la loi du service BIA, j'étais censé avoir une protection. Puisque si l'un

 12   des employés était accusé de quelque chose qu'il n'a pas fait, les

 13   supérieurs sont tenus de le protéger. Et l'agence ainsi que le gouvernement

 14   a refusé de m'aider de cette façon-là.

 15   Et le deuxième problème est le suivant : c'est que non pas seulement

 16   moi, mais n'importe qui n'est pas en mesure de vous faire un organigramme

 17   comme celui que j'ai fait et de vous expliquer pendant la pause ce que nous

 18   faisions. Je ne peux pas le faire en Serbie puisque je suis lié par

 19   l'obligation personnelle de déontologie ou devoir de réserve.

 20   Q.  Changeons maintenant de sujet, Témoin DST-32.

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 16   [Audience publique]

 17   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Merci, Madame la Greffière.

 18   Je m'adresse maintenant aux parties. S'il était possible, Madame Marcus, de

 19   terminer l'audition de ce témoin en deux heures et demie à partir de

 20   maintenant, car vous avez déjà disposé d'une heure, n'est-ce pas. Je vous

 21   demanderais donc d'essayer de travailler le plus efficacement possible, et

 22   je ne sais pas combien de temps devra être réservé aux questions

 23   supplémentaires, mais bien entendu, il importerait que nous nous efforcions

 24   tous de voir s'il serait possible d'achever l'audition de ce témoin avant

 25   la deuxième pause demain. Maître Jordash, le témoin suivant devrait donc

 26   être en stand-by, le témoin suivant dont l'audition est prévue pour deux

 27   heures et demie, ce qui nous amènerait déjà à jeudi.

 28   Est-ce que les parties pourraient réfléchir à l'éventualité que nous


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  1   terminions donc l'audition de ce témoin jeudi peut-être. Je sais bien que

  2   nous nous trouverons une situation assez similaire à celle qui se présente

  3   avec le témoin suivant et même le précédent. Donc essayons de voir jusqu'où

  4   nous pouvons aller. Je m'exprime de façon très prudente, ce qui indique mon

  5   manque de confiance quant à nos possibilités de réussir, mais je n'exclus

  6   tout de même pas la possibilité que nous réussissions si chacun se

  7   concentre sur cet objectif.

  8   Maître Jordash, vous êtes debout.

  9   M. JORDASH : [interprétation] Simplement pour dire que j'aimerais que nous

 10   parlions de l'application des mesures de protection.

 11   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, voyons cela demain plus en détail.

 12   Je suis d'accord qu'il y a trois lignes qui méritent d'être traitées, mais

 13   ce n'est pas irréalisable.

 14   M. JORDASH : [interprétation] Non, je l'admets.

 15   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Nous suspendons pour aujourd'hui et

 16   reprendrons demain, 29 juin, à 9 heures, salle d'audience numéro II.

 17   --- L'audience est levée à 19 heures 03 et reprendra le mercredi 29 juin

 18   2011, à 9 heures 00.

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