Tribunal Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia

Page 317

  1   Le mardi 19 avril 2005

  2   [Audience publique]

  3   --- L'audience est ouverte à 17 heures 10.

  4   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Monsieur le Greffier d'audience,

  5   veuillez appeler l'affaire, je vous prie.

  6   M. LE GREFFIER : [interprétation] Bonjour, Monsieur le Président, Messieurs

  7   les Juges. Il s'agit de l'affaire numéro

  8   IT-01-42/2-I, le Procureur contre Vladimir Kovacevic.

  9   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Merci, Monsieur le Greffier d'audience.

 10   J'aimerais que les parties se présentent dans un premier temps.

 11   M. WEINER : [interprétation] Bonjour, Monsieur le Président. Philipp

 12   Weiner, pour l'Accusation; à ma droite, nous avons David Re; et à ma

 13   gauche, Aleksander Kontic; et à sa gauche, Sebastian van Hooydonk.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vous remercie, Monsieur Weiner. Pour

 15   la Défense ?

 16   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Bonjour, Monsieur le Président,

 17   Messieurs les Juges. Pour la Défense de M. Vladimir Kovacevic, Tanya

 18   Radosavljevic.

 19   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vous remercie, Maître Radosavljevic.

 20   LE TÉMOIN: NILS DUITS [Reprise]

 21   [Le témoin répond par l'interprète]

 22   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Avant que nous ne poursuivions,

 23   j'aimerais vous rappeler que vous êtes toujours tenu par la déclaration

 24   solennelle que vous avez prononcée au début de votre déposition.

 25   Avant de donner la possibilité aux parties de vous poser de plus amples

Page 318

  1   questions, j'aimerais soulever deux questions à propos de voter curriculum

  2   vitae, qui n'a pas encore fait l'objet d'une traduction ou qui n'avait pas

  3   encore fait l'objet d'une traduction en anglais lorsque nous avons eu notre

  4   dernière audience la semaine dernière.

  5   La première question est comme suit : vous avez été nommé expert médico-

  6   légal permanent à la Cour d'appel d'Amsterdam. Je pense qu'il y a une

  7   petite erreur sémantique dans le CV, mais cela appelle de ma part une

  8   question : comment avez-vous pu être nommé expert médico-légal permanent en

  9   1991, alors que dans votre curriculum vitae, il est expliqué, par ailleurs

 10   - c'est ainsi que je comprends ce curriculum vitae - que vous avez terminé

 11   vos études de psychiatre, et que vous vous êtes médecin spécialisé en

 12   psychiatrie, vous avez terminé cela seulement en 1994.

 13   Pourriez-vous nous fournir une explication, Monsieur ?

 14   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui. Je sais que cela semble être paradoxal.

 15   J'ai terminé en 1998. Certes, il s'agit d'un paradoxe. Depuis 1994, je suis

 16   psychiatre, mais j'avais été nommé expert permanent dès l'année 1991.

 17   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vois également dans votre curriculum

 18   vitae que vous avez travaillé à partir de 1998 en tant que psychiatre

 19   adjoint au niveau du département d'observation légale à l'institution

 20   pénitentiaire de Veer. Je sais que cette institution se trouve à Amsterdam.

 21   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui.

 22   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Est-ce que c'est justement dans le cadre

 23   de cette fonction que vous avez préparé un rapport d'expert sous

 24   supervision, et est-ce que, vous n'aviez peut-être pas obtenu, vous n'étiez

 25   pas psychiatre, bon, que vous n'aviez pas terminé de façon complète vos

Page 319

  1   études, et que vous avez été nommé expert médico-légal sur la base de

  2   l'expérience que vous avez acquise jusqu'à cette époque-là ?

  3   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui, c'est exact. Entre-temps, j'avais

  4   également établi des rapports psychiatriques et des évaluations destinés

  5   aux tribunaux, et je le faisais en parallèle au travail mené à bien en

  6   prison.

  7   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Merci. Est-ce que vous avez fait cela de

  8   façon indépendante ou sous supervision ?

  9   LE TÉMOIN : [interprétation] Sous supervision.

 10   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Toujours sous supervision.

 11   LE TÉMOIN : [interprétation] Oui, j'ai toujours été sous  supervision

 12   jusqu'au moment où je suis devenu psychiatre.

 13   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Est-ce que les parties ont des questions

 14   supplémentaires à poser à propos du curriculum vitae du Dr Duits ?

 15   Maître Radosavljevic.

 16   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. 

 17   Q.  Bonjour, Dr Duits.

 18   R.  Bonjour.

 19   Q.  J'aimerais vous poser deux autres questions à propos de votre

 20   curriculum vitae. La première est comme suit : d'après ce que j'ai compris,

 21   il se peut que je m'abuse, mais il me semble qu'entre 80 à 90 % de votre

 22   travail --

 23   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Maître, j'étais sur le point de poser

 24   cette question. Il me semble que c'est une question tout à fait différente.

 25   Si vous posez cette question, Maître, je n'aurais pu à la formuler moi-

Page 320

  1   même.

  2   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Merci.

  3   Q.  Je disais qu'entre 80 à 90 % de votre travail, notamment les articles

  4   que vous avez rédigés, les recherches que vous avez effectuées, les

  5   différents symposium auxquels vous avez assistés et auxquels vous avez

  6   participé en tant qu'orateur portent sur des problèmes psychiatriques des

  7   enfants adolescents. Est-ce que cela est exact ?

  8   R.  Dans une certaine mesure, certes. Mes recherches portant sur la qualité

  9   et la qualité des rapports ont beaucoup à voir avec les adultes, mais dans

 10   une certaine mesure vous pouvez affirmer ce que vous avez indiqué. Pour ce

 11   qui est des recherches, j'ai établi des rapports médico-légaux, et cela, il

 12   s'agissait en d'autres termes de rapports portant sur les adultes.

 13   Q.  Mais pourriez-vous peut-être nous donner un chiffre approximatif ?

 14   Avez-vous fait environ 50 % de vos recherches, de vos conférences et de vos

 15   articles sur des états psychiatriques d'adolescents ou de jeunes et 50 %

 16   portant sur les adultes ? Parce que lorsque l'on voit la liste de vos

 17   activités, nous avons l'impression que trois à quatre pour cent ne portent

 18   pas sur les adolescents et les jeunes. J'en ai tiré la conclusion suivant

 19   laquelle 80 % au moins de votre travail portait sur les jeunes et les

 20   adolescents. Est-ce que cela est exact ?

 21   R.  Pour ce qui est de mes travaux de recherche et de mes articles de

 22   recherche, le thème principal est, et vous avez raison, les jeunes.

 23   Q.  D'accord.

 24   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Je vous remercie.

 25   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Monsieur Weiner, avez-vous d'autres

Page 321

  1   questions à poser ?

  2   M. WEINER : [interprétation] A ce sujet ?

  3   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je m'excuse ?

  4   M. WEINER : [interprétation] Oui, à ce sujet.

  5   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Grâce à l'aide de

  6   Me Radosavljevic, nous avons déjà abordé deux questions; dans un premier

  7   temps, le domaine de l'enseignement reçu; et deuxièmement, le fait qu'il

  8   ait été nommé psychiatre permanent, et nous venons d'aborder le thème des

  9   études relatives aux adolescents et aux jeunes.

 10   M. WEINER : [interprétation] Je voudrais aborder ce sujet.

 11   Q.  Vous nous avez dit, Docteur Duits, que vous avez essentiellement fait

 12   des recherches en matière de psychiatrie d'enfants et d'adolescents. Mais,

 13   avez-vous également observé des adultes ?

 14   R.  Oui, c'est exact. Vous ne pouvez pas le lire dans mon CV, mais je

 15   dirais que jusqu'en 1998, j'étais psychiatre consultant en prison, et ce, à

 16   partir de 1988.

 17   Q.  Est-ce que vous pourriez nous donner une idée approximative du nombre

 18   d'adultes que vous avez traités au fil des ans ?

 19   R.  C'est assez difficile à dire, mais lorsque vous êtes psychiatre pour un

 20   établissement de correction, vous êtes consultant en prison, vous êtes

 21   psychiatre en prison. Attendez. Comment est-ce que cela a été traduit ?

 22   Donnez-moi un petit moment, je vous prie. Il est question d'observation, ou

 23   d'unités d'observation médico-légale. Il faut savoir que seuls des malades

 24   particulièrement perturbés s'y trouvent. C'est ce que nous faisons, et je

 25   supervise également des équipes qui travaillent au sein de cette unité.

Page 322

  1   Nous assurons également les équipes de nuit, parce que je suis psychiatre

  2   pour enfants et adolescents, mais je suis également psychiatre.

  3   Q.  Lorsque vous nous dites que vous ne pouvez pas nous donner de chiffre,

  4   est-ce qu'il s'agit d'un chiffre supérieur à 100 ? 500 ?

  5   R.  Supérieur à 1 000.

  6   Q.  Est-ce que vous continuez à traiter des adultes à présent ?

  7   R.  Oui.

  8   Q.  Merci.

  9   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je me pose une question supplémentaire à

 10   ce sujet. Je vois que lors de symposia, vous avez présenté un ou deux

 11   articles ou exposés sur l'évaluation et la qualité du diagnostic médico-

 12   légal. Dois-je comprendre qu'il s'agit là d'une étude méthodologique plutôt

 13   que d'une étude qui se concentre sur le thème du diagnostic psychiatrique ?

 14   LE TÉMOIN : [interprétation] C'est exact. 

 15   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Avez-vous compris la tâche qui vous a

 16   été confiée dans cette affaire, dans ce cas d'espèce ? Est-ce que vous

 17   comprenez cette tâche comme une question de méthodologie, ou plutôt, est-ce

 18   que pour vous cela est essentiellement une question de méthodologie ou est-

 19   ce que cela est essentiellement une question de psychiatrie substantielle ?

 20    LE TÉMOIN : [interprétation] Je pense que les deux sont exactes, car comme

 21   je l'ai déjà dit la dernière fois, je n'ai pas pu observer le patient moi-

 22   même. J'ai dû juger d'après les rapports établis, et j'ai dû utiliser une

 23   méthode pour pouvoir en fait juger la qualité du rapport. La méthode que

 24   j'ai utilisée est une méthode qui émane de mes recherches sur cette

 25   question. Personne ne l'a fait au Pays-Bas. J'ai également fait référence à

Page 323

  1   ce qu'indique en tant que politique suivit le conseil américain des

  2   Psychiatres. D'ailleurs, cela ne se trouve pas dans mon curriculum vitae.

  3   Il s'agit également de mettre au point des orientations d'ordre général en

  4   matière de psychiatrie médico-légale et en matière de rapports portant sur

  5   la psychiatrie médico-légale destinés au conseil néerlandais des

  6   Psychiatres.

  7   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je vous remercie pour ces réponses.

  8   Jeudi dernier, des questions vous avaient été posées par les parties. Nous

  9   avions eu, nous-mêmes, la possibilité de vous poser quelques questions et

 10   nous avons maintenant pu étudier votre curriculum vitae.

 11   Madame Radosavljevic, avez-vous d'autres questions à poser au Dr Duits ?

 12   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Monsieur le Président, j'aimerais,

 13   dans un premier temps, vous demander si vous voulez que je pose des

 14   questions sur son CV ou des questions générales ? 

 15   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Des questions générales.

 16   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Des questions générales, oui.

 17   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Parce que j'ai supposé que vous aviez eu

 18   la latitude de poser des questions sur son curriculum vitae, mais si vous

 19   en avez encore, vous pouvez les inclure, mais vous posez des questions

 20   d'ordre général.

 21   Je vous donne la parole.

 22   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Je vous remercie.

 23   Q.  Lors de la dernière audience, et cela se trouvait à la page 280, vous

 24   avez dit qu'un "diagnostic de psychiatrie médico-légale appartient à un

 25   domaine différent que le domaine du diagnostic clinique psychiatrique,"

Page 324

  1   n'est-ce pas ?

  2   R.  C'est exact.

  3   Q.  J'aimerais vous poser une question. Supposons que vous avez un patient

  4   qui se trouve déjà dans une institution psychiatrique et qui s'y trouve

  5   depuis un certain temps déjà, depuis une période de temps assez longue. Ce

  6   patient a été traité et vous devez maintenant  établir un diagnostic

  7   médico-légal portant sur ce patient. Les données qui sont obtenues de la

  8   part de son médecin traitant, sont des données qui seront considérées par

  9   vous comme pertinentes, pour pouvoir évaluer ce malade du point vue médico-

 10   légal ?

 11   R.  Oui, bien sûr. Vous devez aller un peu plus loin. Vous devez corroborer

 12   les résultats de votre diagnostic et vous devez corroborer toutes les

 13   conclusions avec les conclusions cliniques.

 14   Q.  Oui, bien sûr. Mais, le médecin traitant est la personne qui aura passé

 15   plus de temps auprès du patient, beaucoup plus de temps que l'expert

 16   médico-légal. Si vous n'avez pas la possibilité d'évaluer tous les aspects,

 17   je pense qu'il vous faudrait peut-être un mois pour apprendre comment pense

 18   et réfléchit ce patient, donc, je pense que les données qui vous sont

 19   fournies par le médecin traitant ont une importance capitale pour pouvoir

 20   établir votre rapport d'expert en combinaison, bien sûr, avec les autres

 21   paramètres.

 22   R.  Oui, mais il y a ce que l'on appelle le biais du traitement, parce que

 23   pour traiter des malades difficiles, il faut pouvoir être optimiste et il

 24   faut pouvoir suivre vos hypothèses de travail. C'est différent, ce n'est

 25   pas la même chose que de répondre à des questions théoriques et juridiques,

Page 325

  1   et de trouver des réponses à ces questions.

  2   Q.  Oui, mais vous conviendrez avec moi qu'il faut également avoir les

  3   données fournies par le médecin traitant.

  4   R.  Tout à fait.

  5   Q.  J'aimerais maintenant revenir à notre rapport, celui qui nous occupe

  6   aujourd'hui. Il y a certaines questions que je souhaiterais poser et qui

  7   ont trait au diagnostic spécifique de mon client. Il s'agit de questions

  8   qui ont été considérées comme des questions d'ordre privé pour mon client.

  9   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] J'aimerais demander à la Chambre de

 10   passer à huis clos partiel.

 11   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui. Comme l'a déjà décidé la Chambre de

 12   première instance, dans l'intérêt de la confidentialité de l'accusé, il est

 13   nécessaire de protéger cette confidentialité.

 14   Monsieur le Greffier, j'aimerais que nous puissions passer à huis

 15   clos partiel.

 16   [Audience à huis clos partiel]

 17  (expurgé)

 18  (expurgé)

 19  (expurgé)

 20  (expurgé)

 21  (expurgé)

 22  (expurgé)

 23  (expurgé)

 24  (expurgé)

 25  (expurgé)

Page 326

  1 

  2 

  3 

  4 

  5 

  6 

  7 

  8 

  9 

 10 

 11  Pages 326-364 expurgées. Audience à huis clos partiel.

 12 

 13 

 14 

 15 

 16 

 17 

 18 

 19 

 20 

 21 

 22 

 23 

 24 

 25 

Page 365

  1  (expurgé)

  2  (expurgé)

  3  (expurgé)

  4  (expurgé)

  5  (expurgé)

  6  (expurgé)

  7  (expurgé)

  8  (expurgé)

  9   [Audience publique]

 10   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Nous sommes à nouveau en audience

 11   publique.

 12   Une fois que nous avons fait l'inspection de la toute dernière

 13   portion de l'audience à huit clos partiel, la Chambre décidera des portions

 14   de la transcription qui seront divulguées au public.

 15   Comme je viens de le dire, la dernière fois en audience, nous avons

 16   travaillé pour parler de plusieurs possibilités de poursuivre dans le cas

 17   de cette affaire. Je propose que les parties fassent leurs écritures pour

 18   les déposer dans le but de faire valoir leur attitude.

 19   A ce sujet, avez-vous des commentaires à faire, des suggestions à

 20   faire ? Je me tourne vers ma gauche, Monsieur Weiner.

 21   M. WEINER : [interprétation] Souhaitez-vous que j'adresse l'attitude qui

 22   est la nôtre au sujet de ces quelques trois ou quatre thèmes ?

 23   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Non, j'ai bien peur qu'il soit déjà

 24   assez tard.

 25   M. WEINER : [interprétation] Ceci devrait être déposé par écrit.

Page 366

  1   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Peut-être par écrit.

  2   M. WEINER : [interprétation] Faudra-t-il peut-être le faire dans un certain

  3   délai ?

  4   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Peut-être, oui, par écrit pendant une

  5   semaine.

  6   Mme RADOSAVLJEVIC : [interprétation] Oui, pour nous aussi une semaine

  7   suffirait.

  8   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je suppose que vous aurez à l'esprit

  9   toutes les questions issues de l'Article 11 bis, ce dont ne sera pas saisi

 10   évidemment cette Chambre de première instance, mais la Chambre a chargé de

 11   déférer les affaires.

 12   L'audience est levée.

 13   --- L'audience est levée à 19 heures 00.

 14  

 15  

 16  

 17  

 18  

 19  

 20  

 21  

 22  

 23  

 24  

 25