Tribunal Criminal Tribunal for the Former Yugoslavia

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  1   Le lundi 18 février 2013

  2   [Audience publique]

  3   [L'accusé est introduit dans le prétoire]

  4   --- L'audience est ouverte à 9 heures 35.

  5   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Madame la Greffière, veuillez citer

  6   l'affaire, s'il vous plaît.

  7   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Bonjour, Messieurs les Juges. Il s'agit

  8   de l'affaire IT-09-92-T, le Procureur contre Ratko Mladic.

  9   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, merci, et bonjour au nom de la

 10   Chambre également.

 11   Un instant.

 12   [La Chambre de première instance se concerte]

 13   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] La Chambre a été informée du fait que

 14   les deux parties ont des questions préliminaires à soulever. Pour la

 15   Défense, la Chambre préférerait passer à huis clos partiel pour s'enquérir

 16   du sujet. Passons à huis clos partiel.

 17   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Nous sommes à huis clos partiel.

 18   [Audience à huis clos partiel]

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  3   [Audience publique]

  4   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Merci.

  5   Madame Marcus, vous avez la parole.

  6   Mme MARCUS : [interprétation] Maxine Marcus pour l'Accusation. Bonjour,

  7   Messieurs les Juges. La requête dont nous aimerions parler est une requête

  8   à discuter en audience à huis clos partiel. Désolée, mais nous devrions

  9   revenir en huis clos partiel, Monsieur le Juge.

 10   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Revenons à huis clos partiel.

 11   Mme LA GREFFIÈRE : [interprétation] Nous sommes à huis clos partiel.

 12   [Audience à huis clos partiel]

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  3   [Audience à huis clos]

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 13  Pages 8810-8872 expurgées. Audience à huis clos.

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 18   [Audience publique]

 19   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Merci.

 20   Nous levons l'audience et nous reprendrons à 13 heures 30, et nous

 21   aborderons donc des questions administratives.

 22   --- L'audience est suspendue à 13 heures 12.

 23   [L'accusé est introduit dans le prétoire]

 24   --- L'audience est reprise à 13 heures 33.

 25   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Avant de vous donner la possibilité de

 26   prendre la parole.

 27   Maître Ivetic, les Juges de la Chambre ont remarqué qu'il ne semblait

 28   pas être nécessaire de retarder le contre-interrogatoire du témoin


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  1   précédent. Donc ceci est consigné au compte rendu d'audience.

  2   Monsieur Groome, c'est à vous.

  3   M. GROOME : [interprétation] Merci.

  4   La première question que je souhaiterais aborder. Si vous vous en souvenez,

  5   Messieurs les Juges, l'Accusation a proposé l'utilisation d'un lexique, et

  6   avant la fin de l'année il y avait eu un accord entre les parties et

  7   c'était donc au CLSS de vérifier les traductions. Ceci a été fait. Et ça a

  8   été téléchargé sous la référence 65 ter 28678. Cette information a été

  9   donnée à la Défense de M. Mladic. Donc, s'il n'y a pas d'objection, nous

 10   souhaiterions verser ce lexique au dossier.

 11   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Des remarques de la part de la Défense ?

 12   M. STOJANOVIC : [interprétation] Non, Monsieur le Président. Tout ceci est

 13   exact, nous l'avons reçu et nous verrons comment procéder par la suite.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Bien, ce document est maintenant versé

 15   au dossier par l'Accusation, donc si vous n'avez pas d'objection, dans ce

 16   cas-là soit la Chambre de première instance accepte ce versement

 17   immédiatement ou après avoir consulté ce document. Ou est-ce que, au

 18   contraire, vous avez besoin d'un temps -- si vous nous dites : Nous avons

 19   besoin d'un ou deux jours pour nous pencher sur ce lexique --

 20   M. STOJANOVIC : [interprétation] Oui, c'est exact. Nous allons parcourir ce

 21   document. Nous l'avons reçu et nous vous donnerons notre réponse.

 22   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] D'accord, mais au plus tard avant la fin

 23   de la semaine.

 24   M. GROOME : [interprétation] Et pour que tout ceci soit complet,

 25   l'Accusation a adopté et incorporé toutes les modifications suggérées par

 26   le CLSS.

 27   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] D'accord.

 28   M. GROOME : [interprétation] Deuxième point que je souhaite aborder. A


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  1   plusieurs reprises, la Chambre a formulé des remarques qui, d'après moi,

  2   signifiaient qu'elle jugeait qu'il y avait une absence de clarté quant au

  3   statut juridique et aux obligations découlant de différents documents

  4   juridiques tels que, par exemple, les résolutions du Conseil de sécurité

  5   ainsi que d'autres documents des Nations Unies. A ce stade, je souhaiterais

  6   donc soulever la possibilité que l'Accusation vise à présenter à un expert

  7   juridique international qui pourrait fournir un rapport sur la question. Si

  8   c'est une idée que la Chambre de première instance considère comme

  9   nécessitant une exploration plus poussée, je vais procéder de la manière

 10   suivante : tout d'abord, je travaillerais en collaboration avec la Défense

 11   Mladic pour développer une liste convenue de documents pertinents; ensuite,

 12   nous présenterons un expert et nous ferons les demandes nécessaires devant

 13   cette Chambre de première instance pour rajouter ce témoin sur notre liste

 14   65 ter. Dans cette demande, la Chambre disposera de toutes les informations

 15   nécessaires pour prendre une décision éclairée pour savoir si la déposition

 16   d'un témoin de ce type est nécessaire.

 17   Et en préparation à cela, j'ai préparé un mémo, donc, qui est une liste

 18   exhaustive de tous les documents des Nations Unies, et j'ai également

 19   mentionné ceux que l'Accusation proposaient de soumettre à une opinion

 20   d'expert. Les Juges pourront recevoir une copie, j'ai fait suffisamment de

 21   copies pour que tout le monde en reçoive un exemplaire. Et j'ai donc

 22   identifié tous les documents qui, selon moi, pourraient faire l'objet d'une

 23   opinion d'un expert et quelles sont les implications juridiques de ces

 24   documents.

 25   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Vous voulez distribuer ceci maintenant ?

 26   M. GROOME : [interprétation] Oui. Je peux donner ceci à l'huissier.

 27   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] D'accord.

 28   [La Chambre de première instance se concerte]


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  1   M. GROOME : [interprétation] Et, bien sûr …

  2   Et, bien sûr, l'Accusation reconnaît que si la Chambre décide

  3   d'exercer son droit de regard en vertu des articles 54 et 98 et donne

  4   l'ordre à l'Accusation de présenter des documents supplémentaires à

  5   l'expert, nous obtempérerons.

  6   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Nous allons consulter les documents,

  7   Monsieur Groome. Mais de manière générale -- s'il y avait des problèmes de

  8   précision, c'étaient des questions concernant le document ou des choses qui

  9   n'avaient pas été expliquées clairement au témoin, ou les témoins n'étaient

 10   pas toujours au courant du statut juridique. Ce n'est pas le fait que les

 11   Juges de la Chambre ne pouvaient pas, en fait, décider en l'espèce. Mais

 12   nous passerons en revue la liste de ces documents, et des parties peuvent

 13   bien sûr présenter des arguments pour nous faire part de leur position et

 14   pour nous dire où l'on trouve les éléments de preuve pertinent en ce qui

 15   concerne le statut juridique comme, par exemple, des lettres, des dénis de

 16   responsabilité, des dépositions de témoins, de façon à ce que nous

 17   disposions de sources qui nous permettent de déterminer le statut juridique

 18   de ces documents. Après avoir pris connaissance de tous ces documents, nous

 19   pourrons décider de savoir s'il est judicieux de faire appel à un expert

 20   juridique. Bien sûr, c'est aux Chambres de première instance de statuer sur

 21   les questions juridiques de manière générale.

 22   M. GROOME : [interprétation] Oui, c'est la raison pour laquelle j'ai

 23   soulevé cette question de cette manière, de façon à ce que nous ne passions

 24   pas par le menu tout cela avant que vous ayez eu le temps de réfléchir, et

 25   nous pensons que ceci pouvait vous aider.

 26   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Donc, allez-y.

 27   M. GROOME : [interprétation] Monsieur le Président, l'Accusation, à ce

 28   stade, a essayé d'obtenir la plupart de ses éléments en ce qui concerne les


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  1   allégations qui figurent dans l'acte d'accusation concernant les crimes au

  2   sein des municipalités et les crimes liés au siège de Sarajevo.

  3   L'Accusation va utiliser la période de vacances judiciaires pour préparer

  4   les requêtes de versement direct en ce qui concerne ces aspects de ce

  5   procès. L'Accusation demande à la Chambre de modifier ses lignes

  6   directrices et de recevoir ces demandes et de fixer une période de temps

  7   appropriée pour la Défense Mladic pour répondre à celles-ci. L'Accusation,

  8   comme c'est la pratique en l'espèce, accepte l'équité nécessaire pour

  9   justifier cette modification de la période nécessaire pour répondre à ces

 10   requêtes.

 11   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Est-ce que je suppose que la Défense

 12   souhaiterait tout d'abord avoir le temps de réfléchir à leur position dans

 13   ce cas de figure ? Je pense que l'orientation et les directives étaient en

 14   fait de présenter toutes ces requêtes de versement direct à l'issue de la

 15   présentation des éléments à charge, et maintenant vous voulez en fait

 16   présenter ceci par petits bouts, n'est-ce pas ?

 17   M. GROOME : [interprétation] Oui.

 18   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Et, bien sûr, la Chambre souhaiterait

 19   entendre la position de la Défense en ce qui concerne cela aussi rapidement

 20   que possible, et la réponse pourra également dépendre de la taille de ces

 21   requêtes de versement direct que l'Accusation souhaite déposer. Vous voulez

 22   donner la priorité au versement de ces requêtes liées à Sarajevo et aux

 23   municipalités, et donc, nous vous donnerons des réponses à ceci. Quand

 24   pensez-vous que vous serez en mesure de nous donner une opinion concernant

 25   la première question ? Je m'adresse à la Défense.

 26   M. STOJANOVIC : [interprétation] Compte tenu du fait que nous avons des

 27   témoins qui vont devoir comparaître cette semaine, nous vous demandons la

 28   permission d'avoir jusqu'à la fin de cette semaine pour répondre.


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  1   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Fort bien. Nous aimerions donc entendre

  2   votre position d'ici à la fin de la semaine, voire lundi en huit, si vous

  3   le préférez.

  4   M. STOJANOVIC : [interprétation] Merci.

  5   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Monsieur Groome.

  6   M. GROOME : [interprétation] En ce qui concerne les questions de

  7   communication de pièces, le 12 février 2013, nous nous sommes rendu compte

  8   qu'une traduction d'un document relevant de l'article 66(A)(ii) pour un

  9   témoin qui va comparaître ne pouvait pas être trouvé sur le système EDS

 10   Mladic. Après une enquête, nous nous sommes rendu compte que ce document

 11   faisait partie d'un groupe de 144 documents relevant de l'article 66(A)(ii)

 12   qui devait être communiqué le 8 juin 2012 dans le lot de communication de

 13   pièces numéro 22, mais ceci n'a pas été fait. Cette absence de

 14   communication est due à une erreur de cette unité qui incorpore les

 15   documents devant être communiqués sur le disque dur du système de gestion

 16   des documents Mladic. Sur les 6 756 documents qui ont été communiqués dans

 17   le lot numéro 22 le 8 juin 2012, il en manque 144. Les 144 documents, mis à

 18   part un seul, portent sur des documents qui avaient été communiqués à la

 19   Défense le 8 juin 2012 ou avant cette date. La seule exception est un

 20   compte rendu d'audience du TPIR représentant la déposition du Témoin

 21   William Haglund dans l'affaire Rutaganda. Les 144 documents ont été

 22   communiqués à la Défense le 13 février sous la rubrique lot numéro 57.

 23   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Je n'ai pas complètement saisi. Les

 24   documents qui n'ont pas été communiqués étaient des traductions, alors

 25   qu'en fait, les versions originales avaient été communiquées --

 26   M. GROOME : [interprétation] Oui.

 27   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Donc, en fait, la non-communication

 28   porte sur une seule langue plutôt que les deux.


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  1   M. GROOME : [interprétation] Avec l'exception du compte rendu d'audience de

  2   la déposition de M. Haglund.

  3   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui. Mais vous parliez en fait des

  4   traductions. La plupart des documents, est-ce qu'au départ ils étaient en

  5   B/C/S ou en anglais ?

  6   M. GROOME : [interprétation] Je crois qu'il y en a un peu des deux. Mais

  7   dans tous les cas, l'original a été communiqué et pas la traduction.

  8   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Mais quoi qu'il en soit, la Défense a

  9   reçu une version de ce document faisant état qu'il s'agissait de documents

 10   relevant de l'article 66(A)(ii).

 11   M. GROOME : [interprétation] Oui, c'est exact. Et dans la liste des

 12   documents communiqués, ces documents sont clairement identifiés comme étant

 13   des documents dont le titre explique de quoi il retourne.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] D'accord. Une seconde.

 15   La Défense a-t-elle des arguments à présenter ou préfère-t-elle le faire

 16   plus tard ?

 17   M. STOJANOVIC : [interprétation] Nous le ferons plus tard, Messieurs les

 18   Juges. Si j'ai bien compris, la déclaration de M. Haglund n'existe ni en

 19   anglais ni en B/C/S, alors que le reste des documents ne contient que la

 20   version originale.

 21   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] La déclaration doit être disponible au

 22   moins dans une langue, sinon ce n'est pas une déclaration.

 23   Dans quelle langue est-elle rédigée, Monsieur Groome ?

 24   M. GROOME : [interprétation] Je ne sais pas. Je sais que M. Haglund parle

 25   l'anglais -- ah, on vient de me dire que le document originel est en

 26   anglais.

 27   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Donc la version originale est en

 28   anglais, mais ni la version anglaise ni la version B/C/S de la déclaration


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  1   ont été communiquées; c'est bien cela ?

  2   M. GROOME : [interprétation] C'est bien cela.

  3   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Eh bien, c'est clair.

  4   Est-ce que vous avez d'autres points à soulever, Monsieur Groome ?

  5   M. GROOME : [interprétation] Oui. Avant la pause, nous avons commencé à

  6   parler d'éléments de preuve relatifs aux allégations sur Srebrenica. L'un

  7   des éléments de preuve que l'Accusation utilisera avec plusieurs témoins

  8   consiste en des séquences vidéo qui sont de plus d'une heure, peut-être

  9   même une heure et demie. La cote est 26123 dans la dans la liste 65 ter.

 10   Cette séquence vidéo a été sous-titrée en anglais par l'Accusation. La

 11   traduction des séquences originelles a été déjà acceptée dans plusieurs

 12   autres affaires. Mme Stewart m'a donné une note me corrigeant. En fait, les

 13   séquences vidéo font environ quatre heures.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Eh bien, c'est bien plus qu'une heure.

 15   M. GROOME : [interprétation] Oui. Et je ne pense pas que les traductions

 16   aient été remises en question jusqu'à présent. Je sais que la Défense en

 17   dispose. Je ne sais pas si la Défense a eu l'occasion d'évaluer les choses

 18   et de se prononcer sur des objections quant aux traductions. Mais je tenais

 19   à soulever cette question bien à l'avance et je voudrais demander à la

 20   Chambre d'envisager la question à la lumière de la procédure que nous avons

 21   suivie jusqu'à présent quant à la vérification des traductions.

 22   L'Accusation suivra la procédure recommandée par la Chambre.

 23   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Bien sûr, la Chambre aimerait savoir

 24   quel est l'avis de la Défense sur ces séquences vidéo. Quand pourriez-vous

 25   nous répondre, Maître Stojanovic ?

 26   M. STOJANOVIC : [interprétation] Alors, très brièvement, Messieurs les

 27   Juges. Nous avons reçu une lettre de M. McCloskey qui nous dit qu'ils sont

 28   en train d'y travailler. Nous allons passer en revue ces différentes


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  1   séquences vidéo de plus de quatre heures. Nous avons déjà commencé à y

  2   travailler et nous espérons pouvoir le terminer d'ici à la fin de la

  3   semaine.

  4   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Merci.

  5   Monsieur Groome, quelle est votre suggestion quant à son utilisation ? Je

  6   ne sais pas si j'ai raté quelque chose. Mais que voulez-vous que l'on fasse

  7   ? Est-ce que vous vouliez que nous nous penchions là-dessus au début de la

  8   présentation des éléments de preuve par l'Accusation sur Srebrenica, ou à

  9   la fin, ou au milieu, 

 10   ou sur certaines parties qui concernent des témoins ? Que suggérez-vous ?

 11   M. GROOME : [interprétation] Alors, nous avons l'intention d'utiliser ces

 12   séquences vidéo, Monsieur le Juge, et nous aimerions leur attribuer une

 13   cote provisoire et ensuite utiliser ces séquences vidéo avec plusieurs

 14   témoins qui peuvent non seulement attester de la véracité de ces séquences

 15   vidéo, mais aussi pour les remettre dans le contexte des événements qui y

 16   sont décrits. Et vers la fin de la présentation de nos moyens, nous

 17   verserons formellement l'intégralité des séquences vidéo --

 18   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, pour savoir, par le truchement du

 19   témoin, en quoi consistent ces vidéos. Donc vous voulez en essence une

 20   attribution de cotes provisoires pour des séquences vidéo qui seront

 21   utilisées avec plusieurs témoins ?

 22   M. GROOME : [interprétation] Oui, et la Chambre devra se prononcer sur la

 23   vérification des sous-titres.

 24   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien.

 25   M. GROOME : [interprétation] Alors, peut-être qu'il n'y aura pas de

 26   désaccord sur les sous-titres. Je ne sais pas s'il faudrait une

 27   vérification indépendante de la part du service CLSS à ce moment-là.

 28   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Les choses sont claires à


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  1   présent.

  2   Maître Stojanovic.

  3   M. STOJANOVIC : [interprétation] Messieurs les Juges, je pense que le mieux

  4   serait de procéder de la sorte, de demander au CLSS de vérifier les sous-

  5   titres, et ensuite nous serons en mesure de vous donner notre position sur

  6   les arguments présentés par l'Accusation.

  7   M. GROOME : [interprétation] Puis-je en parler avec M. McCloskey ? Je pense

  8   que les sous-titres ont déjà été vérifiés à plusieurs reprises.

  9   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, c'est ce que j'avais compris de

 10   votre allocution. Mais si Me Stojanovic demande quelque chose qui est déjà

 11   fait, eh bien, nous pourrons alors avancer plus rapidement.

 12   M. STOJANOVIC : [interprétation] La Chambre pourrait peut-être proroger le

 13   délai qui nous est imparti pour la vérification de la traduction.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Et vous aviez dit que vous auriez besoin

 15   de combien de temps ?

 16   M. STOJANOVIC : [interprétation] Mon confrère vient de me dire que nous

 17   avions proposé la fin de cette semaine. Mais je pense qu'il vaudrait mieux

 18   le reporter à la fin de la semaine prochaine, c'est-à-dire la fin du mois,

 19   nous serions le 2 mars à ce moment-là.

 20   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Eh bien, la demande est octroyée, Maître

 21   Stojanovic. Donc, au plus tard pour le 2 mars, nous attendons votre

 22   réponse.

 23   M. GROOME : [interprétation] Ce sont toutes les questions que j'avais à

 24   soulever. Merci, Messieurs les Juges. 

 25   [La Chambre de première instance se concerte]

 26   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, moi aussi j'ai quelques questions à

 27   soulever.

 28   Tout d'abord, au nom de la Chambre, j'aimerais traiter d'une question


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  1   relative à une pièce à conviction présentée par la Défense versée par le

  2   truchement de Sabljica. La traduction anglaise de la version originale en

  3   B/C/S de la pièce D184 n'inclut pas les cinq premières pages. Cette pièce

  4   doit donc changer de statut et obtenir une "cote provisoire", la Défense

  5   ayant reçu instruction de verser une traduction complète en anglais de

  6   cette pièce dans un délai de sept jours et d'en informer la Chambre. Bien

  7   sûr, s'il y a des retards dans la procédure, la Chambre aimerait en être

  8   informée également.

  9   J'aimerais à présent aborder un autre point. Le 29 janvier, la Chambre a

 10   envoyé aux parties un courriel disant que la Défense devait informer la

 11   Chambre au plus tard pour le 1er février 2013 du moment où elle sera en

 12   mesure de déposer un avis conformément à l'article 94 bis (B) du Règlement

 13   suite à la notification de l'Accusation relative à la communication de

 14   rapports d'experts de six experts médico-légaux qui devront déposer et

 15   demandant les arguments de l'Accusation, s'il y en a, à cet égard. La

 16   Chambre n'a pas encore reçu de réponse de la part de la Défense.

 17   Maître Stojanovic, pouvez-vous nous donner les informations demandées ?

 18   M. STOJANOVIC : [interprétation] Mon confrère, Me Lukic, est en train de

 19   travailler sur ces arguments et je suppose qu'il pourra vous donner une

 20   réponse très brièvement ou d'ici peu.

 21   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Eh bien, je comprends par là que ce sera

 22   encore pour cette semaine, n'est-ce pas ?

 23   M. STOJANOVIC : [interprétation] Oui, pour la fin de la semaine, Messieurs

 24   les Juges.

 25   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Eh bien, nous vous entendrons sur cette

 26   question plus tard cette semaine. Alors j'aimerais passer maintenant aux

 27   documents portant cotes provisoires D113 et D118, portant tous les deux sur

 28   le Témoin RM163. Ces documents ont reçu une cote provisoire le 12 et le 13


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  1   décembre 2012. L'Accusation s'est réservée le droit de se prononcer sur

  2   l'admission de ces deux pièces jusqu'à communication d'informations

  3   supplémentaires de la part de la Défense sur l'origine de la pièce D113 et

  4   l'intégralité de ce document. S'agissant de la pièce D118, la vérification

  5   du texte qui se trouve sur la page couverture de la part de la Défense est

  6   toujours en cours.

  7   J'aimerais que la Défense et l'Accusation nous fassent part de l'état

  8   d'avancement de ces deux pièces, D113 et D118.

  9   M. GROOME : [interprétation] Monsieur le Juge, puis-je vous répondre demain

 10   car j'ai besoin de retrouver les informations sur ces deux pièces ?

 11   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Maître Stojanovic.

 12   M. STOJANOVIC : [interprétation] Eh bien, nous répondrons en même temps que

 13   l'Accusation.

 14   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Nous entendrons les parties demain, à

 15   cet égard.

 16   Point suivant. Un courriel a été envoyé aux parties le 30 janvier 2013

 17   demandant à la Défense si elle a eu l'occasion de passer en revue la pièce

 18   P750, à savoir des éclaircissements sur la déclaration consolidée du Témoin

 19   RM055. La pièce P750 a obtenu une cote provisoire le 21 janvier 2013, et

 20   nous n'avons reçu aucune réponse à ce jour. Alors, si vous désirez aborder

 21   le fond de la question, nous devrons passer à huis clos partiel. Si vous ne

 22   comptez pas aborder le fond de cette question-là, la Chambre vous entendra

 23   en audience publique.

 24   Maître Stojanovic.

 25   M. STOJANOVIC : [interprétation] Messieurs les Juges, la pièce P750 a été

 26   analysée, et ce document a été utilisé par le truchement du témoin contre-

 27   interrogé par mon confrère, Me Lukic. Nous pourrons vous dire demain si

 28   nous acceptons le versement de cette pièce à conviction.


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  1   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Très bien. Nous vous entendrons demain

  2   sur cette question, donc.

  3   Et ensuite, le dernier point. Pendant la déposition du Témoin RM055, cinq

  4   pièces connexes versées par l'Accusation ont été reportées jusqu'à une date

  5   ultérieure - et je fais référence ici à la page du compte rendu 2 767. Ces

  6   pièces à conviction portent une cote 65 ter : 15746, 10176, 10181, 10184 et

  7   17657. Ces pièces n'ont pas reçu de cotes provisoires à l'époque. La

  8   Chambre ne sait pas précisément ce que vous avez l'intention de faire avec

  9   ces documents portant cotes provisoires, Monsieur Groome. Voulez-vous les

 10   verser par le truchement d'un autre témoin ou voulez-vous les verser

 11   directement ?

 12   M. GROOME : [interprétation] Je dois revoir les documents en question,

 13   Monsieur le Juge. Je peux vous donner une réponse demain. L'Accusation,

 14   lorsqu'elle a demandé de traiter de questions administratives, voulait

 15   donner l'avis de l'Accusation sur les questions qui restaient en suspens --

 16   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Oui, mais j'ai aussi saisi l'occasion

 17   qui m'était donnée d'aborder ces questions-là vu qu'il nous restait du

 18   temps. Si vous préférez envoyer un courriel à la Chambre pour ces

 19   documents-là, nous pourrons les consigner au dossier demain, même chose

 20   pour la Défense. Et cela nous permettra de les traiter plus rapidement.

 21   M. GROOME : [interprétation] Nous le ferons, Monsieur le Juge.

 22   M. LE JUGE ORIE : [interprétation] Eh bien, toutes les questions trouveront

 23   une réponse demain. Maître Stojanovic, même chose, un courriel suffira, et

 24   nous traiterons de la question demain.

 25   Alors, s'il n'y a pas d'autres questions à traiter, nous reprendrons

 26   demain, mardi 19 février, salle numéro I, à 9 heures 30.

 27   --- L'audience est levée à 14 heures 01 et reprendra le mardi 19 février

 28   2013, à 9 heures 30.