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1 Le mercredi 28 janvier 2009
2 [Audience publique]
3 [Les accusés sont introduits dans le prétoire]
4 --- L'audience est ouverte à 14 heures 15.
5 M. LE JUGE ANTONETTI : Monsieur le Greffier, appelez le numéro de
6 l'affaire, s'il-vous-plaît.
7 M. LE GREFFIER : [interprétation] Bonjour, Messieurs les Juges. Bonjour à
8 toutes et à tous.
9 Affaire IT-04-74-T, le Procureur contre Prlic et consorts. Merci.
10 M. LE JUGE ANTONETTI : Merci, Monsieur le Greffier.
11 En ce mercredi 28 janvier 2009, je salue MM. les Accusés, je salue Mmes et
12 MM. les Avocats, M. Scott et M. Stringer ainsi que leur collaboratrice, et
13 toutes les personnes qui nous assistent.
14 Tout d'abord, avant de passer aux points à l'ordre du jour, je voulais
15 indiquer que :
16 Hier, nous avons été pris par le temps, et la Chambre a constaté que
17 M. Scott n'avait pas eu le même temps que Me Kahn pour faire part de son
18 point de vue. Nous étions pris par le temps, et à 7 heures moins 10,
19 sachant que Me Alaburic devait intervenir, j'ai indiqué à M. Scott qu'il
20 lui restait cinq minutes. Nous étions donc pris par le temps et voilà donc
21 les raisons pour lesquelles, me semble-t-il, M. Scott n'a pas pu terminer.
22 Alors si M. Scott veut terminer, je lui donne la parole. S'il estime que ce
23 n'est pas nécessaire, qu'il nous le dise. Monsieur Scott.
24 M. SCOTT : [interprétation] Merci, Monsieur le Président. Bonjour à vous,
25 Messieurs les Juges. Bonjour à la Défense, aux accusés et à toutes les
26 personnes qui nous assistent.
27 Oui, je voudrais faire quelques remarques supplémentaires. Merci de me
28 donner l'occasion de le faire. Permettez-moi de relever aux fins de dossier
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1 que même si mes commentaires prendront moins de cinq minutes, il n'en
2 demeure pas moins que je voudrais que le dossier soit clair pour ce qui est
3 de la discussion qu'il y a eu hier soir.En tout, la Défense a bénéficié de
4 27 minutes pour aborder le sujet, d'après nos calculs, et au moment où je
5 me suis rassis hier, j'avais utilisé environ 10 minutes. Donc je voudrais
6 que ceci soit inscrit exactement au compte rendu. Ceci dit, mes
7 commentaires seront brefs.
8 Ce que je disais c'est qu'un élément qui est perturbant dans la série de
9 commentaires que nous avons reçue des Défenseurs de M. Stojic, c'est ceci -
10 et permettez-moi d'ouvrir une parenthèse - chacun, chacune ici présent sait
11 que c'est un procès des plus complexes, et ceci constitue un fardeau
12 sérieux aussi pour nous, nous le ressentons quotidiennement, ce fardeau.
13 Nous l'avons ressenti pendant la présentation des moyens à charge et encore
14 maintenant. C'est un procès important. On dit quelquefois, "Quand on a un
15 grand procès, on a aussi des gros maux de tête." Donc nous comprenons, bien
16 entendu, nous compatissons avec la charge qui revient à tous les avocats, à
17 la Chambre et à son personnel, nous en sommes parfaitement conscients.
18 Ceci étant dit, il y a quelque chose dans le résumé qui est assez
19 dérangeant et qui nous semble être un indice que c'est un aspect tactique
20 utilisé ici parce qu'il y a, en fait, une série de communications qui sont
21 faites, mais c'est une séquence qui n'est pas peut-être innocente, et c'est
22 là que je m'étais arrêté hier.
23 Nous avons reçu un second résumé hier et surtout portant sur la pièce P
24 02056, 2056. Voici ce que disait ce deuxième résumé :
25 "Slobodan Bosic va surtout expliquer des documents ayant trait
26 à un document central portant la cote P 02056."
27 C'est tout ce qu'on a reçu comme information. On nous a dit qu'il allait
28 discuter de ce document; rien de plus.
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1 Troisième résumé reçu en la matière, voici ce qu'il disait à propos de la
2 même pièce :
3 "M. Bozic va, au cours de son audition, aussi parler de ce qu'il sait à
4 propos de la formation des camps de détention, et cetera," là je saute un
5 élément et je poursuis la même phrase, "…et des relations existant entre le
6 département de la Défense et ses camps de détention et les prisonniers
7 militaires," comme ceci est mentionné dans la pièce P 02056.
8 Rien d'autre information, cette pièce mystérieuse qu'est la pièce P 2056,
9 c'est tout ce qu'on a dit.
10 Quatrième résumé que nous avons reçu samedi dernier, voici ce qui était dit
11 :
12 "En ce qui concerne le document P 02056, M. Bozic va dire qu'il n'a jamais
13 reçu ce rapport, qu'il a eu des contacts avec Marko Bozic, celui qui a
14 signé ledit rapport, lequel a confirmé au témoin qu'il n'avait jamais signé
15 ce document."
16 Voilà un revirement spectaculaire et beaucoup plus d'informations
17 concernant ce document, c'est tout à fait différent que les trois premiers
18 résumés, et nous n'avons reçu ces informations que samedi dernier alors que
19 le témoin était prévu vendredi. Alors nous sommes attristés de voir que
20 ceci pourrait être une démarche tactique parce que ça, on aurait pu le dire
21 il y a des semaines de cela.
22 Je me bornerai à ajouter ceci pour ne pas vous importuner : M. Khan a
23 souvent utilisé le mot de "lamentable" depuis qu'on a abordé ce sujet, en
24 premier lieu. Je vais lui faire écho, reprendre à mon compte ce même terme,
25 et je dirais ceci :
26 Qu'est-ce qui est lamentable ? C'est qu'un avocat de la compétence et
27 de l'expérience de Me Khan n'est pas en mesure de lire ni le Règlement ni
28 la jurisprudence, pas plus que les décisions de cette Chambre ou pour
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1 savoir ce qui est le droit. Ce qui est lamentable, c'est qu'un homme qui
2 vient du pays de Shakespeare ne connaît pas suffisamment l'anglais pour
3 savoir que ses résumés manifestement, à l'évidence, ne répondent pas aux
4 critères désirés. Parce qu'ici, si on lit le libellé en anglais, on voit
5 bien que ses résumés ne disent pratiquement rien de ce qu'allait dire le
6 témoin.
7 Enfin, il est lamentable de voir que si on a fait cette démarche
8 c'était surtout pour des raisons tactiques. Ne serait-ce que la semaine
9 dernière, vous, Monsieur le Juge Antonetti, vous avez donné, Monsieur le
10 Président, des instructions très claires, vous avez dit :
11 "A ce stade de la présentation des moyens à décharge, il faut que vous
12 dévoiliez vos cartes, il faut mettre cartes sur table. On ne peut pas
13 continuer à les garder par devant soi."
14 C'étaient vos commentaires, et je m'en tiendrai là pour ne pas utiliser
15 votre temps. J'ai ainsi terminé la présentation de mes arguments.
16 Merci.
17 M. KHAN : [interprétation] Merci. Merci beaucoup, si vous me donnez deux
18 minutes.
19 Merci d'avoir --
20 M. LE JUGE ANTONETTI : Un instant, Maître Khan.
21 Tout d'abord, je vais faire mon mea culpa, parce qu'hier on vous avait
22 donné dix minutes et vous avez utilisé 25 minutes. Peut-être que j'aurais
23 dû intervenir pour vous couper, ce qui peut expliquer que M. Scott a eu
24 peut-être le sentiment qu'il n'avait pas le même temps, ce que je comprends
25 parfaitement, et je le remercie d'avoir été concis aujourd'hui.
26 Simplement : hier, pourquoi je vous ai laissé continuer ? Parce qu'à un
27 moment donné, vous avez abordé un problème juridique qui m'avait échappé ou
28 qui a peut-être échappé à beaucoup et qui me paraissait intéressant, qui
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1 était la question des notes de bas de page relatives à des décisions
2 confidentielles. Vous avez posé le principe et le problème : est-ce qu'on
3 peut utiliser une décision confidentielle ?
4 Je dois vous dire que j'y ai réfléchi toute la nuit et je n'ai pas
5 évidemment la solution, parce que les décisions que rendent les autres
6 Chambres nous les ignorons totalement. Quand il y a un problème et qu'on
7 demande à nos assistants ou à la juriste de la Chambre de faire des
8 recherches, à ce moment-là, on peut avoir connaissance de décisions
9 confidentielles, mais la question se pose : peut-on les utiliser sous
10 risque d'un outrage à la Cour ? On ne sait jamais. Donc c'est un véritable
11 problème que vous avez soulevé et, effectivement, je vous ai écouté et je
12 vous ai laissé continuer. Voilà ce qui fait que les dix minutes sont
13 devenues 25 minutes, donc ce qui peut expliquer que M. Scott a peut-être eu
14 le sentiment qu'on ne lui avait pas donné assez de temps.
15 Par ailleurs, je dois vous dire que quand Me Nozica est intervenue, je n'ai
16 absolument pas compris pourquoi elle intervenait. Je ne sais pas. Alors que
17 votre intervention elle était claire, vous aviez expliqué votre position,
18 elle, elle est venue rajouter quelque chose, je n'ai pas très bien compris.
19 Après, l'avocat de M. Coric est intervenu. Et là j'ai compris, parce que je
20 n'avais pas pu vérifier ce que M. Scott avait dit des propos que j'avais
21 tenus il y a plusieurs mois. Comme je n'avais pas le transcript sous les
22 yeux, donc je n'ai pas pu vérifier cela et je l'ai donc laissé parler.
23 Voilà ce que je voulais vous dire. J'espère que ce soufflet va retomber et
24 que la bonne ambiance va continuer à régner comme elle régnait jusqu'à
25 présent.
26 Alors, Maître Khan, je vous redonne la parole.
27 M. KHAN : [interprétation] Merci beaucoup, je vous suis infiniment
28 reconnaissant de ces commentaires et de ces instructions, et de
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1 l'indulgence dont vous avez fait preuve hier.
2 Messieurs les Juges, je vous crois quand vous dites que j'ai pris 25
3 minutes, y compris les interventions du Juge Trechsel et les commentaires
4 de Me Nozica et d'un autre avocat, et je suis d'accord pour dire que
5 c'était 25 minutes en tout. Mais quoi qu'il en soit, nous parlons de ce
6 point de droit d'abord.
7 Il y a un problème de cohérence que le Tribunal doit aborder et maîtriser
8 pour ce qui est des décisions confidentielles. Pour moi, c'est très
9 important. A mon avis, il faut faire une distinction entre des conclusions
10 de droit dans une décision et le fait qu'on mentionne confidentiellement un
11 problème ou un témoin. Le Tribunal doit se saisir de cette question, parce
12 que la jurisprudence a été soigneusement constituée. Mais vous savez qu'il
13 faut qu'elle soit disséminée de la façon la plus large possible. C'est une
14 question que devra se poser en fin de compte le greffe sur les modalités de
15 propagation de cette jurisprudence. Bien entendu, la jurisprudence qui peut
16 être utile pour une partie ou pour une autre, elle doit être utilisable
17 ailleurs. C'est un point de droit qui se pose là.
18 Je ne veux pas insister. J'ai bien entendu les commentaires qui sont
19 toujours éloquents de M. Scott qui dit que je viens de Shakespeare parce
20 que j'ai du sang pakistanais. Donc je viens du pays de Ghalib et d'Iqbal,
21 je parle autre chose que l'anglais et j'ai quelquefois des difficultés en
22 anglais, et j'espère qu'il pourra me donner le bénéfice du doute si parfois
23 j'erre dans cette langue de Shakespeare.
24 Où est le problème pour ce qui est de Bozic. Nous avons toujours laissé
25 entendre que nous allions essayer de fournir davantage d'informations. Mais
26 le véritable problème c'est de savoir pourquoi, entre mars 2008 et janvier
27 2009, en toute équité, une partie n'était pas en mesure de montrer les
28 carences d'une déclaration ? Nous avons six équipes de la Défense. Le fait
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1 qu'il y a six équipes qui peuvent dire qu'il y a des carences ça ne suffit
2 pas. Si vous avez une partie qui a reçu un résumé de témoins à décharge,
3 elle doit pouvoir dire ce qui se passe, ce qui manque, il ne faut pas
4 attendre tous ces mois, de mars 2008 à janvier. Mais avant la venue de
5 chaque témoin, il ne faut pas demander à une petite équipe de la Défense de
6 se mettre à courir un peu partout à la recherche d'informations
7 supplémentaires, ça n'est pas suffisant. C'est pour ça que j'ai présenté
8 cet argument de l'attente légitime de la renonciation à ce droit.
9 Ce sont des principes de droit de l'administration de la justice et du
10 procès équitable, et c'était à la base des maigres propos que je vous ai
11 tenus.
12 Je remercie M. Scott de ce qu'il a dit, de la générosité de ce commentaire.
13 Je peux lui dire que je ne suis jamais tombé et, bien sûr, je suis touché
14 de faiblesses, mais je ne me suis jamais endormi dans ce prétoire. Non pas
15 que le café ne soit pas bon, il est excellent, mais en plus de ça j'ai
16 toujours fait attention à suivre de très près les propos qui se tiennent
17 ici.
18 Voilà ce que je voulais dire, et des propos sans doute entachés de
19 faiblesses.
20 M. LE JUGE ANTONETTI : Monsieur Scott.
21 M. SCOTT : [interprétation] Permettez-moi de me donner 30 secondes de plus
22 parce qu'effectivement, vous en avez parlé après que je me sois rassis et
23 Me Khan est intervenu.
24 La question de la confidentialité d'écritures faites en matière de droit,
25 et c'est un point intéressant, créatif, mais ce n'est pas une question
26 importante ici. On peut remonter à plus d'un an pour trouver la
27 jurisprudence qui a été citée. Il y a eu des citations, je pense, aussi
28 dans les ordonnances rendues par la Chambre. Sans communiqué d'élément
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1 confidentiel, je peux vous dire que simplement on sait en droit ce qu'il
2 faut mettre dans un résumé sans du tout dévoiler des informations
3 concernant un témoin, ça peut se faire. Pour terminer sur cette note, avec
4 tout le respect que je dois à mon estimé confrère, lorsqu'il dit qu'il n'a
5 pas les éléments de droit, il n'a pas raison.
6 Je vous remercie.
7 M. LE JUGE ANTONETTI : Monsieur Scott, on en a parlé entre Juges. Vous avez
8 la liste de tous les témoins qui vont venir dans les mois à venir, c'est-à-
9 dire les témoins qui restent de 2D, de 3D, 4D, 5D, et 6D. Donc vous avez
10 les résumés. Si maintenant vous avez du temps pour les regarder, les
11 résumés, voyez ceux qui vous posent problème, et à ce moment-là vous
12 demandez à 2D, à 3D, à 4D, et cetera, des compléments pour éviter de le
13 faire à 24 heures ou trois jours avant que le témoin arrive. Comme
14 maintenant tout le monde a la liste 65 ter, tout le monde a les résumés.
15 Donc vous et vos collaborateurs, vous pouvez regardez ça, et si à ce
16 moment-là vous vous rendez compte, par exemple, que pour les témoins de M.
17 Coric, il y a un résumé qui est très faible, qui vous pose problème, à ce
18 moment-là vous leur demandez des compléments sans nécessairement saisir la
19 Chambre du problème. Et s'il y a des difficultés, à ce moment-là, vous nous
20 saisissez. Mais vous avez devant vous tout le planning des audiences, tous
21 les résumés, essayez d'identifier où il y a des problèmes. Parce que dans
22 ce débat, vous avez l'un et l'autre raison et on n'a pas à trancher, mais
23 il faut reconnaître que la Défense a des moyens limités malgré leur bonne
24 volonté. Ils ont des moyens quand même limités.
25 Et quand j'ai entendu Me Khan et vous-même, Monsieur Scott, dire qu'il y a
26 eu quatre courriers qui se sont échangés, j'imagine - et notamment le
27 dernier, le samedi - j'imagine le problème qui est fait à la Défense, qui
28 doit d'une part récoler le témoin, qui doit ensuite vous répondre. C'est un
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1 travail très compliqué. Ils n'ont pas une armada d'assistants pour les
2 aider, donc là ils sont en situation d'infériorité. Si d'ores et déjà vous
3 pouvez leur demander en disant, complétez tel ou tel résumé, ça serait une
4 bonne chose pour tout le monde, pour la Chambre, pour vous et pour la
5 Défense. Mais je pense que tout le monde a compris, l'essentiel c'est que
6 chacun puisse exposer le mieux possible sa thèse.
7 Oui, Monsieur Scott.
8 M. SCOTT : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.
9 Tout d'abord, nous allons tenir compte de ce que vous avez dit, comme nous
10 l'avons toujours fait. Mais je voudrais faire la lumière et dire clairement
11 une chose. Peut-être que nous n'y sommes pas parvenus, mais je me permets
12 de dire à Me Khan que nous n'avons pas soulevé cette question. Nous avons
13 essayé de discuter ceci entre parties, notamment suite à ce que disait
14 l'automne dernier M. le Juge Trechsel. Nous avons tenu compte de son avis,
15 de vos commentaires aussi, Monsieur le Président.
16 Je pense que la justice exige que je dise que nous avons essayé de ne
17 pas vous embêter, pour ainsi dire, avec tout cela nous avons essayé de
18 procéder à des échanges entre parties.
19 En janvier, nous avons déposé une requête, mais après qu'il y ait eu
20 un échange multiple de courriers après des demandes précises de notre part.
21 Et vu le calendrier des comparutions, vous savez, en général on ne veut pas
22 être "trop tard," parce qu'après ça devient un fait accompli, ou vous dites
23 que c'est trop tard. Nous avons attendu jusqu'au dernier moment possible --
24 nous estimions être le plus tard possible raisonnablement pour vous
25 informer, pour demander à ce que nous soyons entendus pour qu'il y ait
26 peut-être une décision avant la venue du témoin.
27 Je veux éviter toute méprise éventuelle pour voir ce qui s'est passé,
28 nous avons déjà soulevé cette question de façon régulière et ce n'est pas
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1 un jour ou trois jours avant la venue du témoin. On a commencé à en parler
2 de M. Bozic, il y a longtemps de cela. Je voulais le dire clairement.
3 Je m'engage, Monsieur le Président, et j'espère que ceci vous aidera,
4 parce que nous essayons toujours d'aider la Chambre, nous allons revoir ces
5 résumés Bozic [comme interprété] nous venons de terminer le premier témoin
6 Stojic, nous allons commencer le deuxième, nous allons revoir tout ces
7 résumés Stojic et poursuivre la communication.
8 Mais ceci étant dit et pour vous montrer toute ma bonne foi et mes
9 bonnes intentions envers vous, Messieurs les Juges de la Chambre, ceci
10 étant dit, il faut quand même que je relève ceci, ce n'est pas l'Accusation
11 qui doit forcer la Défense à respecter le Règlement. Le Règlement, il est
12 là, il faut le respecter. Parce que la Défense pourrait tout aussi bien
13 dire - j'ai vu que Me Kovacic n'aime pas que je dise cela - mais il faut
14 que ce soit dit au compte rendu. Lorsque vous, Monsieur le Président
15 Antonetti, vous avez dit en avril dernier que les résumés Praljak n'étaient
16 pas adéquats, est-ce que ça veut dire, que vous, vous examinez chaque jour
17 ces résumés jusqu'au moment où ils sont adéquats. Ce n'est pas la Chambre
18 ni l'Accusation qui doit obliger la Défense à respecter ses obligations.
19 Nous allons faire l'impossible pour faire progresser la procédure, pour
20 vous aider, mais ce n'est pas une charge qui nous incombe.
21 Merci beaucoup, une fois de plus de m'avoir donné l'occasion de
22 m'adresser à vous.
23 M. KHAN : [interprétation] Excusez-moi. Je voulais en rester là, plutôt que
24 d'avoir un match de ping-pong ici en ce prétoire, mais j'ai bien dit hier
25 qu'il est facile de donner un tableau trop rudimentaire et trop grossier de
26 la situation.
27 J'ai invité M. Scott à communiquer à la Chambre, sinon nous allons le
28 faire, toute la correspondance que nous avons eue en matière de résumés
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1 depuis le mois de mars 2008.
2 Hier, j'ai fait référence au seul courrier, et M. Scott me corrigera.
3 C'était le 1er octobre, rien ne fut dit à propos de carences pratiques. Le
4 23 octobre, pareil. La seule lettre, ce fut celle du 5 janvier, dans
5 laquelle l'Accusation a dit qu'elle demandait des résumés adéquats comme
6 ils ont été demandés dans une lettre, la lettre du 1er octobre et du 23
7 octobre. Mais dans ces lettres, il n'y a rien à l'appui de cette idée.
8 Maintenant l'Accusation affirme qu'il y a des éléments clairs qui réfutent
9 ma thèse principale, à savoir que l'Accusation a abandonné ce droit et
10 c'est mon principe de l'attente légitime,il fallait dire cela en mars 2008,
11 nous pouvons nous attendre à ce qu'il ne n'était pas contesté. Il ne
12 fallait pas attendre jusqu'en janvier 2009. Et l'Accusation n'aurait pas eu
13 le droit de demander des compléments à ce moment tardif de la procédure.
14 C'est une demande orale que j'ai faite à la Chambre.
15 Et vu ce que me dit M. Scott, je voudrais qu'il y ait une décision de
16 votre part pour dire qu'il est maintenant trop tard par rapport à la
17 Défense Stojic pour demander plus de détail. De façon unilatérale, je vous
18 l'ai dit hier, nous allons nous efforcer d'apporter des suppléments quand
19 c'est possible, mais ce retard n'est pas dénué d'effet juridique.
20 J'invite M. Scott et qu'on me corrige. Soumettons la correspondance que
21 nous avons eue où il dirait qu'entre mars 2008 et janvier 2009, ils
22 auraient dit que nos résumés n'étaient pas suffisants. Moi, la seule
23 correspondance que j'ai, c'est la lettre du 1er octobre et la lettre du 23
24 octobre.
25 Je voudrais qu'on examine ceci non pas de façon impressionniste mais au
26 détail.
27 M. KARNAVAS : [interprétation] Donnez-moi, un instant, Monsieur le
28 Président, s'il vous plaît.
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1 A l'évidence, ce sujet, nous l'avons examiné à satiété. Nous connaissons le
2 droit, et le droit restera. Mais je pense que ce qu'il faudrait, c'est que
3 le juriste hors classe de la Chambre nous rencontre dans une réunion 65 ter
4 et qu'on examine tous les aspects du problème.
5 Deuxièmement, je m'oppose aux remarques qu'a faites M. Scott à mon propos
6 hier. Je sais que c'était une façon de commencer son intervention, mais il
7 me semblait me présenter comme étant un chef d'un gang de mécréants, ou
8 d'un salmigondis d'incapables. Non, nous ne sommes pas toujours d'accord,
9 nous faisons de notre mieux, mais je ne voudrais pas que M. Scott m'utilise
10 comme ballon de football chaque fois qu'il n'est pas d'accord avec les
11 équipes de la Défense.
12 M. LE JUGE ANTONETTI : On va en rester là. Il vaut mieux en rester là.
13 La Chambre a rendu des décisions très claires. Malheureusement, c'est
14 pendant la phase de mise en état que ce type de problème aurait dû être
15 réglé. Il faudrait à l'avenir, dans la ligne du rapport Bonomy, que
16 lorsqu'il y a la préparation d'un procès, le Juge de la mise en état ne se
17 contente pas de lire le mémo que lui a fait le juriste de la Chambre, mais
18 s'implique dans la gestion du dossier, et aurait, par exemple, à partir des
19 listes de témoins, pris témoin par témoin, et demandé des observations à
20 l'Accusation et à la Défense sur les résumés. Et comme ça, tout ça aurait
21 dû être réglé pendant la phase de mise en état plutôt que ces problèmes
22 arrivent pendant le procès. Donc c'est une espèce de révolution culturelle
23 à faire dans ce Tribunal. Il faudrait que les Juges de la mise en état
24 s'impliquent davantage, que les Juges qui président les audiences aient
25 plus de pouvoir que ne leur donne le Règlement, et cetera, et cetera, mais
26 ça me semble très difficile à mettre en branle.
27 Mais il ne faut pas désespérer. On y arrivera petit à petit.
28 M. LE JUGE TRECHSEL : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.
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1 J'espère qu'il serait utile de revenir au fond de la question : que
2 pense la Chambre de première instance ? Quelles sont, à son avis, les
3 obligations de la Défense ? Vous l'aurez sans doute vu dans notre décision
4 du 22 janvier, nous avons suivi la jurisprudence, pas nécessairement celle
5 qui a été publiée, mais qui dit qu'il ne suffit pas de dire sur quoi
6 portera la déposition du témoin, quel sera l'objet des discussions qu'il
7 aura, mais qu'il est nécessaire d'informer la partie adverse et la Chambre
8 de ce qu'il va dire exactement.Nous avons eu avec Me Nozica un échange de
9 vues, j'en ai déjà parlé, j'ai déjà aussi fait référence au fait que même
10 si l'Accusation a recueilli une déclaration de ce témoin bien des années
11 avant qu'on ne vienne ici, alors qu'on considérait qu'il serait peut-être
12 un suspect potentiel, peut-être que les choses ont fortement changé. En
13 fait, le dernier témoin expert que nous avons entendu à certains égards a
14 déclaré qu'il avait un avis tout à fait différent de l'avis qu'il avait ne
15 serait-ce qu'il y a quatre ans.
16 Je pense qu'il suffit de voir ce qui est dit dans la liste 65 ter, et c'est
17 ce que j'ai commencé à faire chaque fois que je vois le mot "about" en
18 anglais, "à propos de," je l'entoure et j'essaie de le remplacer par
19 quelque chose de positif, d'affirmatif que le témoin va dire que, plutôt
20 que témoigner à propos de.
21 Tout le monde est d'accord, je pense, sur le fait que ce n'est pas quelque
22 chose de facile à faire par ailleurs. Il ne faut pas de déclaration
23 préalable formelle, ce qui allège grandement le fardeau qui repose sur les
24 épaules de la Défense, on n'a pas besoin d'avoir des interprètes, des
25 traducteurs. Mais il est difficile d'imaginer qu'une Défense cite un témoin
26 sans avoir une idée, non seulement de ce dont cette personne va parler,
27 mais de ce qu'elle va dire, parce que normalement, c'est ce qu'elle va dire
28 qui va aider la Défense.
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1 J'espère que ceci vous permet de mieux comprendre ce que voulait dire la
2 Chambre de première instance dans sa décision du 22 janvier, et dans une
3 certaine mesure, les équipes de la Défense ne devraient pas avoir trop de
4 difficulté ce qu'elles ont à voir où peut-être le bât blesse. Ce n'est pas
5 tant une question de détail, mais de différence entre ce dont va parler un
6 témoin ou ce qu'il va dire précisément.
7 Merci.
8 M. LE JUGE PRANDLER : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.
9 Je ne voudrais pas prolonger la discussion, mais je souhaite néanmoins dire
10 que je m'associe tout à fait à ce qui a été dit par notre président ainsi
11 que par M. le Juge Trechsel. Notre position a été très clairement exposée
12 dans le cadre de notre décision prise il y a une semaine, et je crois, bien
13 sûr, qu'il faut absolument suivre cette décision.
14 Je souhaite rajouter que je m'attendrais à ce que les parties suivent notre
15 demande en ce qui concerne la façon de procéder, et pour éviter toute
16 discussion supplémentaire, et sans qu'il y ait des renvois d'accusation les
17 uns contre les autres, je pense qu'il faut trouver une solution fondée sur
18 la bonne volonté. Il faut absolument clore cette affaire, c'est dans
19 l'intérêt de la justice, c'est dans l'intérêt de la poursuite des travaux
20 de cette Chambre de première instance, et j'en appelle à vous pour nous
21 aider pour trouver une solution qui serait utile pour cette Chambre.
22 Merci.
23 M. KOVACIC : [interprétation] Merci, Messieurs les Juges. Je vais être très
24 bref.
25 Initialement, je n'avais pas l'intention de m'engager dans cette
26 discussion. Je pense que l'essentiel a été dit. Mais compte tenu du fait
27 que mon estimé confrère, M. Ken Scott, a fait une mention explicite de la
28 Défense Praljak et de moi-même au début de la page 12 en nous citant comme
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1 un exemple de ce qu'il affirmait, j'estime qu'il s'agit là de quelque chose
2 sur quoi j'ai le devoir de dire quelque chose, puisqu'il nous a cités en
3 exemple de conduite irresponsable et de résumés inadéquats.
4 Je voudrais dire tout d'abord, aux fins du compte rendu d'audience, que je
5 soutiens avec fermeté les arguments qui ont été avancés par la Défense
6 Stojic. Il n'y a absolument aucun doute que cette théorie concernant le
7 fait de se soustraire à cette règle de droit objective est quelque chose de
8 fondé, il s'agit de quelque chose que la Chambre accepte et met en rapport
9 avec le critère de la considération due. Cependant, il faut souligner aussi
10 que l'Accusation a mal interprété cela et la Chambre a eu un certain nombre
11 d'objections en ce qui concerne nos résumés. A chaque fois que la Chambre
12 fait ce genre d'objections, nous les examinons avec attention et nous avons
13 reconnu que certaines de ces objections étaient fondées concernant certains
14 des résumés en question, et nous nous sommes à chaque fois efforcés
15 d'analyser ce qui n'allait pas et d'y apporter des corrections.
16 Cependant, le 31 mars déjà, avant même d'avoir commencé à procéder à
17 ce travail, nous avons fourni toutes les déclarations de témoins à notre
18 disposition, nous avons révélé l'ensemble des résumés correspondants et il
19 y a 98 % des déclarations complètes de nos témoins pour lesquelles nous
20 n'avons fourni que les résumés, tous les résumés ont été fournis le jour
21 même ou le jour suivant, en tout cas, au début du mois d'avril, et ont été
22 fournis à l'Accusation. En fait, le Procureur n'a pas reçu que des résumés,
23 mais également les déclarations elles-mêmes. Il est vrai qu'un certain
24 nombre, mais un petit nombre, de ces déclarations étaient accompagnées de
25 traductions en anglais et que des traductions ont ensuite été ajoutées.
26 Et à travers toute cette période, jusqu'à récemment, il ne m'est jamais
27 venu à l'esprit que l'Accusation puisse rencontrer quelque problème que ce
28 soit avec les résumés relatifs à la Défense Praljak. Ce que je voudrais
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1 dire ici, au bénéfice de la Chambre dans son ensemble, c'est qu'il n'y a là
2 rien d'autre que des déclarations, je ne peux offrir rien de plus. Nous
3 avons des déclarations qui sont complètes, des entretiens qui eux aussi
4 sont complets, et cela, indépendamment du fait que nous allons ou n'allons
5 pas interroger le témoin ou quant à l'intégralité de ce qui y figure, nous
6 ne pouvons pas offrir davantage que cela. Il est tout à fait clair, par
7 ailleurs, par la jurisprudence, que je n'ai pas l'obligation de disposer
8 d'une déclaration, il n'y a nulle part non plus d'indication comme quoi je
9 serais obligé de dévoiler une telle déclaration.
10 Et je souhaite que nous évitions à l'avenir ce type de discussion et je
11 voudrais dire à l'avance que je ne suis pas en mesure, avec l'équipe dont
12 je dispose et qui est la seule équipe dont je puisse disposer en vertu du
13 financement qui m'a été accordé, je n'ai pas la possibilité de fournir
14 encore des éléments supplémentaires en dehors des déclarations elles-mêmes,
15 les textes intégraux des déclarations. Ces textes, nous avons déjà fournis.
16 Si bien que toute nouvelle requête visant à obtenir de mon équipe des
17 éléments supplémentaires ne peut avoir qu'une motivation différente. Par
18 exemple, obliger la Défense Praljak à se disperser en s'occupant de
19 questions secondaires ou peut-être qu'il y a une autre explication. Je ne
20 fais que spéculer ici.
21 J'apporte ici mon soutien à la théorie qui a été enfoncée par la Défense
22 Stojic. Le Procureur n'aurait pas dû rester les bras croisés pendant près
23 d'une année avant de soulever ce qu'il considère comme un problème majeur.
24 M. LE JUGE ANTONETTI : La Chambre rendra une décision orale relative à la
25 requête de l'Accusation et demandant résumé complet du témoignage de
26 Stijepo Buljan.
27 Le 13 janvier 2009, l'Accusation a demandé à la Chambre d'ordonner à la
28 Défense Stojic de fournir un résumé adéquat du témoignage de Stijepo Buljan
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1 conformément à l'article 65 ter(G) du Règlement pour le 19 janvier 2009 au
2 plus tard.
3 Au transcript, c'est le 13 janvier que l'Accusation a demandé, donc c'est
4 13 janvier et c'était pour le 19 janvier la réponse.
5 Le 16 janvier 2009, la Défense Praljak a soumis une écriture dans laquelle
6 elle soutient que le résumé de Stijepo Buljan est adéquat et complet.
7 Le 19 janvier 2009, la Défense Stojic a soumis une écriture par
8 laquelle elle informe la Chambre qu'elle fournira un supplément au résumé
9 de Stijepo Buljan le plus rapidement possible. La Défense Stojic a soumis
10 ce supplément le 22 janvier 2009.
11 Ayant étudié l'écriture de la Défense Stojic, la Chambre estime que
12 celle-ci a fourni les informations suffisantes permettant à l'Accusation de
13 préparer le contre-interrogatoire du témoin dont la venue est prévu à
14 partir du 4 février 2009.
15 Au vu du complément fourni par la Défense Stojic, la Chambre déclare
16 la demande de l'Accusation désormais sans objet.
17 Par ailleurs, hier j'ai lu également une décision orale demandant à
18 l'Accusation si elle voulait faire venir à nouveau Zelenika pour le contre-
19 interroger sur sa contribution au rapport Cvikl. Alors hier, vous m'avez
20 dit que vous alliez voir, alors quelle est la réponse ?
21 M. SCOTT : [interprétation] Oui, Monsieur le Président.
22 M. LE JUGE PRANDLER : [interprétation] Excusez-moi, Monsieur Scott. Si vous
23 voulez bien attendre une minute.
24 Je regarde, la traduction anglaise de la décision orale qui vient d'être
25 donnée n'est pas idéale. A la fin de la dernière phrase, on parle du:
26 "…complément fourni par la Défense Stojic, la Chambre déclare la demande de
27 l'Accusation sans fondement."
28 Je crois que l'équivalent anglais de la version française n'est pas
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1 "unfounded" ou "sans fondement," mais "moot," "sans objet," pour moi il y a
2 une différence entre les deux. Donc ce terme "unfounded," "sans fondement,"
3 devrait être remplacé par "sans objet," "moot,"
4 m-o-o-t.
5 M. LE JUGE TRECHSEL : [interprétation] Je puis vous le confirmer. J'avais
6 la même observation à faire.
7 M. LE JUGE ANTONETTI : J'invite les traducteurs à faire très attention. Ce
8 n'est pas la première fois qu'il y a des erreurs, et après il y a des
9 conséquences colossales.
10 Le métier que vous faites est très difficile, mais sachez qu'une erreur
11 peut avoir des conséquences, et on l'a vu la dernière fois quand Me
12 Alaburic est intervenue à la suite de propos qu'elle croyait que j'avais
13 tenus. Donc j'incite les interprètes à faire très attention. Tout ce que
14 l'on dit ça a un sens, et que "sans objet" ne veut pas dire "infondé," ce
15 n'est pas la même chose. Donc soyez très professionnels dans la traduction.
16 Je vous en remercie par avance.
17 Alors maintenant, je me tourne vers M. Scott et je lui demande pour
18 Zelenika, que dit l'Accusation ?
19 M. SCOTT : [interprétation] Merci, Monsieur le Président, et j'aimerais
20 vous remercier de cette clarification. Effectivement, il y a une différence
21 entre les deux termes, j'aimerais remercier tout le monde d'avoir pris le
22 temps d'apporter la correction.
23 Monsieur le Président, j'ai consulté M. Stringer. Etant donné que le temps
24 passe et nous avons déjà eu le témoignage des deux témoins, donc nous
25 n'allons pas insister sur cette requête. On peut considérer que la requête
26 a été retirée ou, comme l'a dit M. Karnavas, pourrait être considérée comme
27 étant sans objet.
28 Si vous voulez bien, Monsieur le Président, j'aimerais prendre encore
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1 quelques secondes pour vous parler de deux ou trois choses.
2 J'espère que, surtout à la lumière de ce qui a été dit en ce qui concerne
3 la renonciation à un droit ou le fait de rester silencieux, j'espère que
4 vous comprenez que je ne vais pas réagir à d'autres commentaires qui ont
5 été faits. Il faut que quelqu'un soit le premier à arrêter, ce qui ne veut
6 pas dire que je suis d'accord avec ce qui a été dit. Je ne voudrais pas que
7 la Défense revienne par la suite et dise, "M. Scott n'a pas dit, le 28
8 janvier," et cetera. Il faut que cela s'arrête. Je souhaite demander votre
9 compréhension en ce qui concerne la raison pour laquelle je me tais, je ne
10 dis plus rien là-dessus.
11 En ce qui concerne une question qui a été soulevée hier, je pense qu'il
12 serait constructif peut-être de passer à huis clos partiel.
13 M. LE JUGE ANTONETTI : Monsieur le Greffier.
14 M. LE GREFFIER : [interprétation] Monsieur le Président, nous sommes
15 maintenant à huis clos partiel.
16 [Audience à huis clos partiel]
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21 [Audience publique]
22 M. LE JUGE ANTONETTI : Greffier, je vous donne la parole pour les numéros
23 IC. Vous en avez plusieurs.
24 M. LE GREFFIER : [interprétation] Oui, c'est tout à fait exact, Monsieur le
25 Président.
26 Des parties ont soumis des listes de documents concernant le témoin
27 Marijan, Davor. La liste soumise par 2D portera la référence IC 00905. En
28 ce qui concerne la liste de 1D, ce sera le numéro
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1 IC 00906. En ce qui concerne le 3D, cette liste portera la référence IC
2 00907. Pour le 4D, ce sera l'IC 00908. En ce qui concerne la liste de 5D,
3 il s'agira de l'IC 00909. Enfin, la liste du Procureur sera l'IC 00910.
4 Merci, Monsieur le Président.
5 M. LE JUGE ANTONETTI : Merci, Monsieur le Greffier.
6 Maître Alaburic, je vous donne la parole.
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2 Donc je demande à M. le Greffier de me préparer l'ordonnance, je la
3 signerai. Voilà. Comme ça, les témoins à l'extérieur ne sauront pas qu'il y
4 a eu ce débat. Bien. On a vu tous les sujets. Il va falloir terminer.
5 Monsieur Scott.
6 M. SCOTT : [interprétation] Merci, Monsieur le Président.
7 Je peux vous rassurer, ce n'est qu'un point de procédure, mais évidemment
8 quelques minutes se sont écoulées maintenant et, bien évidemment, nous
9 allons avoir un point de vue sur cette question-là aussi, je ne vais pas
10 rentrer dans le détail pour l'instant.
11 On demanderait néanmoins, Messieurs les Juges, que si les écritures
12 de la Défense pouvaient être présentées dans un délai précis, évidemment ça
13 permettrait l'Accusation de faire des réponses. Donc on apprécierait
14 beaucoup que ceci se fasse de manière convenable.
15 Un autre point que je voudrais soulever, seulement si vous me donnez
16 le temps de le faire maintenant ou pas.
17 M. LE JUGE ANTONETTI : Allez-y. Allez-y. Parce que bien entendu, dès que
18 les écritures de la Défense seront enregistrées, vous aurez le temps pour y
19 répondre sans problème.
20 Oui. Qu'est-ce que vous vouliez nous dire ?
21 M. SCOTT : [interprétation] Monsieur le Président, on aimerait passer
22 d'abord à huis clos partiel pour voir si c'est nécessaire ou pas.
23 M. LE JUGE ANTONETTI : Monsieur le Greffier.
24 M. LE GREFFIER : [interprétation] Nous sommes désormais à huis clos
25 partiel.
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14 --- L'audience est levée à 15 heures 51 et reprendra le lundi 2 février
15 2009, à 14 heures 15.
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