Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, s’est rendu aujourd’hui au Tribunal dans le cadre de sa courte visite des institutions judiciaires internationales établies à La Haye.

Le Secrétaire général s’est entretenu avec le Président du Tribunal, Fausto Pocar, et le Procureur, Carla Del Ponte. Il a en outre rencontré des juges du TPIY et s’est brièvement adressé aux fonctionnaires du Tribunal.

Le Président Pocar a informé le Secrétaire général de l’avancée de la stratégie d’achèvement des travaux du Tribunal et des efforts accrus déployés par les juges pour mener les procès à terme dans les meilleurs délais. La question des derniers fugitifs a été évoquée, ainsi que ses répercussions sur le bon achèvement des travaux du Tribunal. Le Secrétaire général et le Président ont discuté des mesures à prendre si ces fugitifs n’étaient pas arrêtés sous peu. Le Président Pocar a souligné que le Tribunal est parvenu à mener à bien plus de 100 affaires et qu’il mène actuellement sept procès de front.

Le Secrétaire général a remercié le Procureur Carla Del Ponte pour les efforts qu’elle déploie depuis 1999 et pour tout le travail accompli par son bureau. Le Secrétaire général est tout à fait convenu avec le Procureur que les derniers fugitifs, et tout particulièrement Ratko Mladić et Radovan Karadžić, doivent être impérativement transférés au Tribunal sans délai afin que celui-ci puisse mener à bien son mandat.

S’adressant brièvement aux médias, le Secrétaire général a salué les travaux du Tribunal et exprimé « toute [s]a gratitude et [s]on profond respect pour ce que les juges et les procureurs ont réalisé, et continueront de réaliser, pour asseoir le principe de l’état de droit ». « Il est capital pour la paix et la sécurité internationales d’établir fermement le principe de l’état de droit et d’en finir avec l’impunité pour les criminels de guerre », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a également exhorté Ratko Mladić et Radovan Karadžić à comparaître devant le Tribunal pour y être jugés. Il a déclaré que « cela serait dans leur intérêt et dans celui de la paix et de la sécurité internationales ». Le Secrétaire général a également exprimé son soutien au Tribunal en ces termes : « Je sais qu’il est frustrant pour le TPIY de ne pas être en mesure d’accomplir sa mission parce que les personnes mises en cause ne coopèrent pas et ne se rendent pas disponibles. Cette question doit être traitée en étroite coordination avec les membres du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.

Le Secrétaire général a conclu en faisant part de son engagement personnel envers les travaux du Tribunal : « Je soutiens fermement le travail noble et important accompli par le TPIY et je continuerai à coopérer avec lui  ».