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Nouvelle invitation adressée à la représentante du Greffe face au succès de sa présentation

Berane, le 6 mai 2014

« Merci infiniment, nous devrions aborder beaucoup plus souvent ce genre de sujet. Nous en avons eu aujourd’hui l’occasion unique, mais cela ne suffit pas. Vous devriez revenir ». Telle a été la réaction de l’un des 60 élèves du lycée « Panto Mališić » de Berane (Monténégro) qui ont assisté à l’exposé de deux heures sur les activités du Tribunal, donné par la représentante du Greffe, Morgiana Brading, et suivi de débats.

Ce sentiment semble avoir été partagé par les autres élèves et par les professeurs au terme d’une présentation qui a été ponctuée de nombreux commentaires et questions ainsi que de critiques constructives. L’auditoire, très réservé et se montrant dubitatif à propos du Tribunal et des procès pour crimes de guerre devant les tribunaux de la région, a toutefois reconnu la valeur de l’occasion qui lui était offerte d’écouter l’exposé détaillé donné en personne par Morgiana Brading.

Les élèves ont manifesté leur intérêt pour diverses questions liées aux activités du Tribunal, notamment l’établissement d’un acte d’accusation, et différentes affaires concernant tout particulièrement les crimes perpétrés à Foča (BiH), au Kosovo et en Croatie, au cours de l’« opération Tempête ». Les affaires rattachées notamment à Srebrenica ont été expliquées de manière approfondie à partir des faits établis au cours des procès contre Krstić, Popović et consorts, et Orić. Morgiana Brading a ainsi pu présenter de manière détaillée la situation générale à Srebrenica, avant et pendant le génocide de 1995.

À l’issue du débat sur le rôle joué par le TPIY pour que les auteurs de violences sexuelles soient poursuivis, un des professeur présents a déclaré qu’il ignorait « que les violences sexuelles n’avaient jamais été considérées auparavant comme un crime de guerre et que personne n’avait jamais eu à répondre de ces crimes horribles ». Et d’ajouter : « Il est incroyable que le TPIY ait changé cette réalité et que les victimes de ces crimes puissent désormais obtenir justice ».