Site Internet consacré à l’héritage du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie

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Un groupe d’étudiants serbes découvre la pratique du Tribunal

Belgrade, les 15 et 16 décembre 2014

Le Programme de sensibilisation du Tribunal a organisé deux conférences qui se sont tenues le 15 et le 16 décembre devant des étudiants de la faculté de droit et de la faculté de sciences politiques de Belgrade (Serbie). En tout, une soixantaine d’étudiants étaient présents pour écouter Ljiljana Hellman, greffière d’audience au TPIY, parler du génocide, des crimes contre l’humanité et de la responsabilité du supérieur hiérarchique dans la pratique du TPIY.

Ljiljana Hellman a consacré plus de deux heures à chaque groupe, et les étudiants ont apprécié de pouvoir discuter de ces sujets avec une professionnelle ayant une expérience directe des affaires portées devant le TPIY. Un étudiant l’a interrogée sur la contribution du TPIY au développement du droit international humanitaire, et Ljiljana Hellman a notamment parlé du développement de la notion de génocide et rappelé que l’une des principales réalisations du Tribunal est d’avoir contribué à ce que les violences sexuelles commises en temps de guerre soient érigées en crime en droit international.

La discussion a ensuite porté sur la responsabilité du supérieur hiérarchique, et les affaires portées devant le TPIY concernant les crimes de guerre commis à Vukovar et en Bosnie Herzégovine centrale ont permis de mieux comprendre comment cette forme de responsabilité est concrètement traité à l’audience. Les étudiants ont comparé la pratique du TPIY à celles des tribunaux de la région chargés de juger les crimes de guerre et se sont également intéressés au rôle du TPIY dans la création d’autres tribunaux ad hoc et de la CPI.

Même si les étudiants ont exprimé une certaine désillusion quant à la lenteur des procédures et aux polémiques suscitées par les procès pour crimes de guerre dans l’opinion publique de la région, ils ont reconnu dans l’ensemble que, pour construire un avenir pacifique, il était nécessaire de juger les atteintes aux droits de l’homme commises par le passé.