Jajce, 9 avril 2014
Non loin du centre de la vieille ville de Jajce, en lice pour l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, se trouve le lycée Nikola Šop, dont des élèves ont accueilli aujourd’hui le représentant du Programme de sensibilisation du TPIY, Almir Alić. Pendant la présentation, qui a duré deux heures, les élèves ont exprimé leurs points de vue sur l’importance du Tribunal pour les communautés de l’ex‑Yougoslavie. Ils étaient plus de cinquante à s’être réunis pour écouter le représentant du Tribunal. Ils ont posé de nombreuses questions et formulé toute une série d’observations, montrant ainsi qu’ils étaient très intéressés par le contexte plus large du droit international, et qu’ils le connaissaient bien. Les élèves ont par exemple voulu savoir si le crime d’agression pouvait faire l’objet de poursuites devant le Tribunal et si les forces paramilitaires étaient interdites par le droit international.
En outre, Almir Alić a été interrogé sur les sanctions qui pouvaient être infligées dans le cas où une personne révélait l’identité de témoins protégés, et il a donc expliqué le déroulement des procès pour outrage au Tribunal.
Par leurs questions, les élèves ont clairement montré qu’ils avaient des avis très différents sur le Tribunal. Un jeune de 18 ans, qui considérait le TPIY comme un tribunal politique, a demandé s’il avait déjà fait l’objet de pressions politiques. En revanche, un de ses camarades a estimé que l’indépendance du TPIY était l’une de ses plus grandes qualités : « J’apprécie la manière dont le Tribunal remplit sa mission, car c’est seulement de cette manière – impartiale – qu’il peut juger les crimes de guerre commis dans la région. »
À l’issue de la présentation, une élève de 17 ans a déclaré que, plus tard, elle souhaiterait occuper un poste similaire à celui d’Almir Alić et, en des termes très simples, elle a souligné l’importance des activités de sensibilisation du TPIY auprès des jeunes : « C’est formidable que des sujets de ce type soient abordés dans les lycées.»